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Ce texte explique le gurukula, une tradition spirituelle née en Inde, celle du guru et de ses disciples. Cette école reconnue est celle qui régie les rapports entre le guide de La Voie et certains de ses pratiquants, ceux qui acceptent de suivre son enseignement de façon plus assidue.

 

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Le blog où se trouvent les satsang est ici

 

 

Résumé :

 

La Voie est faite de quatre piliers, dont la méditation (l'agya), et de préconisation, les angas. Ceux qui cherchent à réaliser la raison de leur vie sans passer par les conseils, la guidance d'un guru sont libres de le faire. Cependant, toutes les grandes et anciennes voies spirituelles ont toutes eu un maître, un guru vivant.

 

Le mot guru (souvent orthographié gourou) a mauvaise presse, comme si le fait qu'il existe des escrocs manipulateurs qui se font passer pour des gurus signifiait que tous les gurus étaient des escrocs manipulateurs !

 

La relation du guru et du disciple est une tradition des Vedas : le gurukula. Rien dans La Voie n'est une invention récente. Tout est directement issu d'une très ancienne tradition. Ce texte, ci-dessous, donne toutes les explications et les références vérifiables afin de vous éclairer à ce sujet.

 

La Voie, son enseignement est issu

d'une tradition très ancienne en Inde,

et connue de tous les spécialistes

de ses courants spirituels traditionnels.

 

Rien de La Voie, dans la transmission de la connaissance (vijnana), dans sa Sadhàna, l'agya, ou les quatre piliers n'est une invention récente sortie de l'imagination d'un homme, le guru ou guide.

 

 

 

Rien dans ce qui définit le rôle du guru et la place du disciple n'est nouveau, propre à La Voie. Tout, dans les moindres détails, est issu d'une tradition que les spécialistes datent des temps védiques. Nous sommes certains qu'elle vient de plus loin encore, de la civilisation harrapéenne, remontant au moins à 8000 ans avant notre ère, sur les rives d'un fleuve disparu, dans ce qui est le Pakistan actuel.

 

 

 

Cette tradition

est le Gurukula

 

C'est un très ancien mode d'éducation qui prévalait en Inde, avant que le sous-continent soit sous la domination britannique. Dans l’institution du "Gurukula", l’élève résidait chez son maître, lui rendant des services et acquérant en même temps les connaissances. Le guru y jouait parallèlement le rôle de père, de guide et de modèle. L’éducation n’était pas donnée seulement dans l’espace d’enseignement, l’élève apprenant de chaque situation et dans chaque lieu où il pouvait se trouver. Ceci dit, sur La Voie, l'élève, le pratiquant qui accepte l'enseignement du maître n'habite pas avec lui et n'est pas un enfant. Le libre-arbitre est important en spiritualité comme ailleurs !

 

Les quatre buts de la vie

 

Dans cette tradition spirituelle, le but de la vie humaine était de vivre heureux ici et maintenant, de mettre fin au cycle des naissances et des morts et d’accéder à une vie éternelle extatique, pleine de béatitude, dans le monde spirituel. Ce qui, je parle ici aux observants, n'est pas sans vous faire souvenir de tant de propos que je vous ai tenu ?

 

Cependant, les impératifs de la vie sur Terre ne devaient pas être négligés. Encore un point qui recoupe mes propos. On assignait donc deux autres objectifs à la vie, à savoir la prospérité économique, l'acquisition des objets matériels nécessaires à la subsistance et l'acceptation des plaisirs des sens.

 

Mais, ces deux derniers objectifs devaient être poursuivis de façon à ne pas porter préjudice à d’autres personnes ni à la société. Pour le garantir, un quatrième but était assigné à la vie humaine : le dharma. Le dharma était la discipline qui guidait l’organisation sociale, politique, économique et culturelle de la société. Je vous ai beaucoup parlé du dharma et tous les conseils que je vous donne, à propos de la vie en société, vont dans ce sens.

 

Le travail sur l’esprit

 

Fondé sur ce principe de subjectivité, le système considérait que l’univers ne se limitait pas à ce qu’en perçoivent nos sens. Il existe un mode de connaissance supérieur qui nécessite un entraînement de l’esprit.

 

 

Le but premier de l’éducation était donc de découvrir d’autres façons d'acquérir la Connaissance (non apprise) que la simple perception sensorielle et l'utilisation privilégiée de son intelligence. Elle cherchait à maîtriser et à exploiter le pouvoir de l’esprit pour le relier à la réalité omnisciente, à la cause ultime. Vous savez quel nom je donne à cette réalité omnisciente : le Saint-Nom, sa Grâce dispensatrice de la connaissance et de la vraie compréhension.

 

Le travail sur l’esprit était donc l’une des principales préoccupations de ce système éducatif. Grâce à la méditation, au chant de mantras, à l’adoration de la Divinité et à une vie disciplinée, l’esprit, l’instrument même de la connaissance, devenait paisible, sobre et fort. N'est-ce pas là tout le portrait de La Voie ? Bon, nous ne récitons pas de mantra, mais nous méditons. Quant à avoir une vie disciplinée, dans la joie, c'est celle que nous acceptons de bonne grâce et qui est nécessaire à toute vie spirituelle « sérieuse ».

 

Plutôt que de remplir l’esprit de connaissances livresques, intellectuelles, le système cherchait à le mettre en contact avec l’Absolu, la réalité omnisciente. Il était plus important d’enseigner le processus même de la connaissance que de bourrer l’esprit d’informations. Je ne cesse de le dire : il y a connaissances et connaissance (vijnana ou Veda).

 

Le but était plus de s’aligner sur la nature et la réalité que de l’étudier sans passion, objectivement. L’idée sous-jacente était de laisser la nature et la réalité se dévoiler elles-mêmes. La discipline, librement consentie et la méditation sont une partie importante de l’éducation, car ce sont les instruments qui permettent de maîtriser l’esprit.

 

C’est pour cette raison qu’on appelait l’élève shishya, « celui qu’il faut discipliner ». Le mot français ''disciple'' a la même signification. Compte tenu de ce fait, l’individu, le shishya, était l’objet principal de l’éducation. L’éducation était donc conçue en fonction de l’individu, ce n’était pas la chaîne de montage impersonnelle d’une production de masse. Chaque élève est différent, a des capacités différentes, un héritage social propre et des expériences personnelles emmagasinées dans l’inconscient sous forme d’empreintes subtiles, les samskàra.

 

Il en résulte que chaque élève requiert une attention personnalisée. Il ne peut pas y avoir le même programme d’enseignement et le même emploi du temps pour tous. La nature et l’intelligence individuelle de chacun étaient prises en considération. De même que l'on ne peut pas prescrire le même traitement à des patients souffrant de maladies différentes, on ne peut pas donner une éducation standard à chaque élève. L’élève est aussi appelé « brahmachari ». Ce terme désigne l’élève qui suit une discipline pour réaliser Brahman, la réalité absolue, celui dont le caractère est en phase avec la réalité absolue.

 

Une relation directe

avec l’enseignant

 

La connaissance était transmise directement de maître à shishya. Donc, une relation d’intimité était une condition nécessaire pour une telle transmission de Connaissance. Cette relation était  inaugurée par une cérémonie appelée upanayana-samskara. Upanayana veut dire : '' rendre l’élève proche de l’enseignant ''.

 

 

 

C'est la raison qui me fait vous inviter à garder le contact avec moi, vous vous en souvenez.

 

Métaphoriquement, cela signifiait que le maître considérait que l’élève était en lui comme dans une matrice, qu’il l’imprégnait de son esprit et lui donnait une nouvelle naissance. L’élève était alors appelé « né deux fois » ou « dvija », car il recevait ainsi une nouvelle identité et s’apprêtait à mener une nouvelle vie.

 

L’association constante entre guru et élève était un élément vital de l’éducation dans ce système. L’élève devait assimiler les secrets de son efficacité, l’esprit qui animait sa vie et son travail. Il devait mettre son cœur en harmonie avec celui du guru. Quand leurs cœurs étaient en harmonie totale, la Connaissance se répandait facilement et le secret caché dans le cœur du guru se révélait à l’élève. Le mot Upanishad, qui désigne une partie des Védas, traduit bien cette proximité entre guru et élève.

 

Ce sont là des choses subtiles que l'on ne peut pas enseigner

pendant un cours d’une heure dans une salle de classe.

C’est quelque chose qu’il faut vivre

et que l'on ne peut pas apprendre dans les livres.

 

La proximité entre élève et maître, et entre les élèves eux-mêmes, garantissait que l’élève ne réprime pas ses sentiments, désirs et émotions. Dans ce système, l’élève était sous la responsabilité du maître et non d'une entité impersonnelle, appelée école ou collège. Le guru se sentait personnellement responsable de l’élève. Cela débutait par un sentiment de devoir et évoluait en amour inconditionnel. Le maître n’enseignait pas parce qu’il devait gagner sa vie, mais parce que c’était sa passion.

 

C’est pourquoi il ne se faisait pas payer pour son rôle éducatif. Il dépendait des contributions volontaires que lui allouaient l’élève et la société. Il n’y avait pas de discrimination fondée sur la situation sociale de l’élève.

 

Toutefois, le maître avait le droit de tester les candidats à cette éducation. C'est ce que je désigne sous le nom de la Lilà. Comme il n’était pas l’employé salarié d’une institution, il pouvait exercer librement son jugement et son autorité dans la formation de l’élève. Un programme d’enseignement conçu pour les masses est peut-être plus efficace sur le plan de l’économie et de la gestion, mais il est beaucoup moins adapté au développement personnel de l’individu, car il ne peut pas bien prendre en compte sa nature et ses talents.

 

Un enseignement oral

en trois étapes

 

L’enseignement était dispensé oralement. C'est le satsang. Je le délivre par écrit parce que vous n'êtes pas près de moi, mais les Satsang écrits que je vous adresse ont été donnés oralement. Selon la Brihadaranyala-Upanishad, il y a trois stades dans le processus d’apprentissage.

 

D’abord, il y a l’écoute, shravana . Il n’y avait pas de livres à cette époque. Toute l’éducation se fondait sur la tradition transmise oralement. Il existait certes des manuscrits, toutefois ils servaient principalement d’ouvrages de référence.

 

Les maîtres avaient tout appris par cœur. Les gens, en Inde, y compris jusqu’à une époque récente, avaient une énorme capacité à mémoriser les choses. On apprenait tout par l’écoute, ça se disait sampradaya ou guru-parampara.

 

 

L’écoute était suivie par une discussion ou une réflexion sur ce qu’avait entendu l’élève (manana). C'est ce que je demande aux aspirants par les questions-réponses. Suivre l'enseignement d'un guru n'est pas une tradition française. Cela consistait notamment à essayer de comprendre par la logique, à exprimer ses doutes et à les clarifier.

 

 

Satya Narayan Das : ''Le système d'éducation du Gurukula''

[http://www.terre-du-ciel.org/upload/File/Gurukula.pdf]

 

Le dernier stade visait à intégrer la connaissance par l’expérience, la pratique (nididyasana) . C'est le service pour nous et la méditation. Alors, l’éducation était complète. On n’avait pas de doute sur la connaissance acquise, car elle aboutissait à l’expérience. Just do it !

 

« Il n'y a pas de voie sans guide, il est le porte-clé et la carte. »

Bhaktimàrga, 402

 

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partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.

 

 

Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

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