La Voie est une pratique, un mode d'emploi pour vivre sa vie comme il se doit. Le Tao-Te-King, le Dhammapada, la Bhagavad-Gîtâ, le Yogasûtra, l'Évangile et le Bhaktimàrga sont ses livres.
Voici des paroles de Jésus citées fidèlement qui ressemblent à ce que nous désignons, sur La Voie, par le mot satsang (compagnie de la vérité), un des quatre piliers de notre pratique. Un parallèle est fait entre ses paroles et l'enseignement de La Voie.
Un Siddha est un yogi ayant atteint la parfaite liberté, le parfait détachement, la parfaite union
Pour La Voie le Christ était un éveillé, au même titre que Bouddha, Lao-Tseu, guru Nanak, Krishna, Mani et d'autres maîtres éveillés. Jésus a beaucoup plus vécu en Inde qu'en Palestine. Il y est mort à plus de cent ans, d'après beaucoup de témoignages d'historiens de l'époque.
Dans les évangiles beaucoup de choses ont été inventées par les correcteurs tardifs afin d'installer la mystique, les mythes chrétiens. De plus, les évangiles ont été rédigés dans un style, courant à l'époque : " la vita ", où se mêlaient la vérité et le mythe. Pourtant, quand on a un certain discernement venu de la méditation profonde, on reconnaît dans les citations des paroles de Jésus l'enseignement de La Voie.
Ce texte prend ces citations, sans les déformer et leur donne l'explication, selon La Voie, pour montrer à quel point Jésus était un Satguru (guru parfait ou éveillé selon certaines mystiques indiennes).
Jésus, maître de la voie
Dans l'évangile de Myriam de Magdala, le Christ est en compagnie de certains de ses disciples et apôtres, au sommet du mont Thabor, en Galilée et dispense son enseignement :
"C'est au-dedans que l'on retrouve la joie perdue. C'est au-dedans, aussi, que se trouve la porte vers le Royaume qui est le véritable monde. Ainsi, la joie sourit à celui qui ne se contente pas d'écouter ma parole, mais qui en fait sa vie (réaliser le propos de La Voie par la constante Observance)". Nathanaël, le Galiléen, demanda à Jésus : "Dis-nous comment en faire sa vie ?"
Alors Jésus répondit : "Commencez par vous placer en Lui (méditez sur le Saint-Nom). N’allez pas dans la dualité car, en vérité, il n’y a pas de frontière (tout est Un dans la conscience de L'Un). Seuls les yeux créent la frontière parce qu’ils ne voient pas ce qui unit les choses et qui est en elles. (le regard crée la dualité en ne voyant que l'apparence et non ce qui est L'Un en tout). Seulement en retournant le regard, on peut voir ce qui unit toutes choses et on peut rester dedans." (en méditant sur lalumière, on peut voir L'Un et y demeurer.)
"L’œil, qui est la lampe du corps (le troisième), éclaire ce monde qui crée les Mondes (la vision intérieure dissipe les ténèbres de l'ignorance qui règnent sur la Màyà). L’oreille qui sait entendre ouvre cet œil et fait grandir sa vision (la musique-intérieure aussi agit sur l'ajna chakra). Ainsi, la vérité qui s’ouvre à l’œil et à l’oreille ouvre la route à une autre réalité. L’Un nourrit le multiple et le multiple renvoie toujours à L’Un." (L'Un est la vie qui est en toute la création et la création renvoie toujours à la conscience de L'Un).
"Je vous l’annonce : restez unis, concentrés, en allant parmi la confusion (restez dans le Saint-Nom par la pratique du service en allant dans ce monde confus). C’est de cette façon que vous vous placerez où il faut, en vous. Ceci est la voie de la paix, un point fixe, un centre dans le changement." (ce centre de nous dont je vous entretiens souvent.)
Siméon parla avec ces mots : "Le Un s’approche dans la quiétude et la joie. Le Un est stable et unique. Mais, dis-nous comment placer la stabilité dans le changement ? "Jésus lui répondit : "En contemplant la vérité derrière l'illusion, en imaginant le rêve derrière les rêves du monde.". Le disciple André s’étonna devant tous : "Faut-il rêver ?" Alors le Maître lui dit :
"Il faut sortir du rêve des mondes, de l'illusion, car la joie naît dans le rêve qui a conçu le jeu des rêves et des mondes. Que comprenne celui qui a l’intention de comprendre. Que dorme celui qui se plaît dans la plainte des rêves. Je vous le dis ainsi : L’Un est dans l’éveil au Rêve." (L'Un est dans l'éveil à la conscience). André demanda encore : "Enseigne-nous : le Rêve, dont tu parles, est-il la cessation de lasouffrance ?"
Jésus parla à tous en ces termes : "Le Rêve dont je parle est le dépassement du rêve des frontières, qui est l'illusion faite de dualité. (la béatitude est dans la conscience du vrai et dans l'union) Les frontières font la souffrance, car la souffrance est le toi et le moi qui se rêvent deux. La souffrance est la dualité. Le Rêve dont je parle se trouve dans l'Un. (la souffrance vient de la dualité, la paix de l'unité)
Alors Simon-Pierre interrogea : "Mais la matière et la non-matière font partie du rêve du monde. Comment sortir des frontières ? Comment quitter la dualité et retrouver L'Un ?"
Jésus les bénit puis dit : "La matière et la non-matière font partie du rêve du monde. Elles sont Un. Elles sont le jeu par lequel l’Oubli tisse son œuvre (le faux-ego). La séparation est un jeu (la lilà, cette Grâce qui crée l'illusion pour nous offrir la possibilité de la dépasser et la Grâce de la Libération), de même que la souffrance. La souffrance naît de l’orgueil premier qui joue à séparer la matière." (le faux-ego sépare la conscience de l'Unité)
"Je vous le dis, ce jeu est un sourire de l’Éternel pour nous faire sortir des mondes et nous faire vouloir la réalité. Il faut avoir connu l'oubli de L'Un, dans les frontières du rêve du monde, pour désirer retourner à l'Un de notre propre volonté, en toute conscience."
Siméon, plein de sa fougue habituelle, prit à nouveau la parole : "Dis-nous, maintenant, Qu’est-ce que la réalité ?"
Le Maître dit : "La Réalité est ce qui a conçu le jeu des réalités. La réalité est ce qui vous fera faire pour vous-même ce que j'ai fait pour moi, dans la conscience de L'Un. Elle est imagination dans la confiance. C’est elle qui engendre la connaissance." (la connaissance et pas les connaissances. Ici La connaissance est celle comprise dans le mot vijnana)
Le disciple interrogea encore : "Nous avons soif, abreuve-nous encore Rabbi : comment atteindre la réalité ?"
L’enseignant parla à tous : "En désassemblant ce qui n’est pas Un (en restant dans l'Unité). En contemplant la ''matière'' qui invente la cassure (en méditant). En aimant la cassure pour ses jeux. (en aimant la dualité de la création à cause de la lilà de Dieu)En aimant ses jeux pour sa route vers le Jeu. (en aimant les jeux de l'Un pour sa Grâce)Tout dans votre vie est le jeu du Père pour vous ramener à lui. (la Lilà)
Puis il dit encore : "En osant." (lâcher-prise)
Jacques, le frère aîné de Jean,
se leva alors et questionna :
- "Dis-nous maintenant : que signifie la matière ? Devons-nous croire qu’elle se perpétue indéfiniment ?"
Le Maître enseigna :
"Tout ce qui a été inventé et qui a été créé, tous les éléments de la nature des mondes, sont interdépendants et mariés entre eux. Mais, sera désassemblé tout ce qui a été assemblé, afin que tout retourne à la racine-mère, ce qui est né de la poussière retournera à la poussière. Ainsi, que celui qui a des oreilles pour écouter entende."
Siméon continua : "Si tu es le messager et l'interprète des éléments et des phénomènes du monde, dis-nous donc, quelle est la nature de la faute ?"
Le Maître leva la main et dit : "La faute n’existe pas, car c’est vous seuls qui lui donnez vie. (le péché est une invention du mental sous la direction du faux-ego). Vous faites cela à chaque fois que vous vous pliez aux réflexes de votre réalité construite et trompeuse. (Vous créez cetteillusionchaque fois que vous partez dans le flot des pensées hors de contrôle). Voilà de quelle façon la faute prend forme. Seule votre imagination crée la faute, voilà aussi pourquoi le Bien (la conscience du Saint-Nom) vous a visité. Le Bien a participé aux éléments de vos réalités afin de marier à nouveau celles-ci à la Racine-Mère (Satçitananda ou le Royaume), au tout qui est L'Un. "
Le Maître poursuivit et dit : "Écoutez la raison qui fait de vous des malades et aussi des mourants (comprenez la cause de votre illusion). Voyez l'illusion, la vanité de vos actions et vous saurez ce qui vous éloigne de vous. Que comprenne celui qui veut comprendre."
"De l’attachement à l'illusion, à la dualité, naît une passion contre l’Essence-mère et un trouble vient alors à surgir dans le corps. (l'attachement à l'illusion du faux-ego crée un refus de l'Unité qui crée des maladies en vous) Voilà pourquoi, en vérité, je vous annonce : recherchez l’harmonie avec l’Essence et s’il advient que vous êtes en rupture avec l’ordre de celle-ci, inspirez-vous de toutes les images évoquant votre réalité profonde. Ainsi, que celui qui a développé des oreilles apprenne à entendre par l'oreille." (que celui qui a l'entendement comprenne)
Après ces mots, l'éveillé
leur accorda sa bénédiction :
"Que la paix soit avec vous. Que ma paix prenne racine, s’incarne en vous et se multiplie et que personne ne vous égare en disant : Que la paix soit avec vous, car en vérité, c’est en votre centre que réside celui qui a pour nom Fils-de-l’Homme."
"Amenez d'autres gens à Lui en allant à Lui, parce que ceux qui ont pour volonté de le chercher le trouvent. Levez-vous donc et faites-vous les témoins de la Parole de votre Royaume, répandez tout autour de vous la parole."
"Gardez-vous bien d’imposer des règles au-delà de celles dont je brandis le flambeau, faute de quoi, vous sombreriez plus encore en esclavage. Je suis Celui qui ravive le souvenir. N'ajoutez ni ne retranchez rien au message que je vous donne." (l'agya, par le satsang, pas la morale ni le dogme).