''Dis tonton josé, raconte-nous un conte... alors il était une fois un radeau''... Encore un prétexte pour dire des choses profondes ! N'ayez pas peur : vous avez un radeau. Il est question de la vanité des hommes discutant de Dieu sans le connaître et sans le moindre pouvoir sur leurs vies.
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Il était une fois un radeau plein de gens, qui naviguait sur l'océan. Il n'avait pas de voile et flottait au grès d'un courant qui l'entraînait vers un point précis de l'horizon, sans qu'il puisse changer de direction, ni choisir sa destination. Toute la journée, toute la nuit l'immense radeau glissait, inexorablement emporté vers un point qui semblait reculer. Sur cette embarcation vivaient cent cinquante personnes.
Le Temps passait
Le temps passait à dormir, cuisiner, pêcher, entretenir les abris et attendre. Le destin collectif des gens du radeau n'était entre les mains d'aucun d'eux : l'embarcation filait sur le courant véloce et il n'y avait rien à faire. Aussi pour tromper le temps et s'occuper les voyageurs avaient pris l'habitude de réfléchir et de discuter des fruits de leurs réflexions.
Des clans, des courants de pensée s'étaient fait jour sur le radeau. Il y avait les existentialistes, les déterministes, les nihilistes, les providentialistes, les sargassistes, les égoïstes, ou adorateurs d'eux-mêmes, les nordistes, les sudistes, les estistes et les ouestistes.
Des avis différents
Chaque courant de pensée avait une opinion. Les existentialistes disaient : « Il n'y a pas de but à cette navigation : nous sommes sur l'eau pour jouir du temps qui passe, du ciel, des vagues et de la douceur du climat... »
Les déterministes disaient : « Il y a un but, une raison à notre venue sur ce radeau et à cette course sur l'eau. »
Certains pensaient que le but était de tester leur taux de navigabilité, d'autres pensaient que c'était d'accéder à une île où un vaisseau spatial les attendait pour les amener sur une planète lointaine.
Les Nihilistes disaient que tout cela ne voulait rien dire et que seule la mort était au bout du voyage. Les providentialistes attendaient de voir surgir des flots un Dieu plein de sagesse et de homards, pour leur plus grand plaisir.
Les sargassiques croyaient qu'ils tournaient, n'allant ainsi nulle part et que le voyage se faisait dans le temps et pas dans l'espace. Quant aux égoïstes ils pensaient que chacun avait sa vérité, que chacun était son propre Dieu.
Les nordistes, sudistes, ouestistes et estites pensaient que le but du voyage se trouvait qui au nord, qui au sud, à l'ouest ou à l'est. Leur impuissance à diriger le radeau ne changeait rien à leurs convictions, car ils étaient tellement occupés à en discuter qu'ils ne regardaient pas l'horizon.
Le radeau filait inexorablement
Pourtant, ce radeau filait dans une direction précise. Tandis que les tenants de chaque théorie discutaient, se disputaient, faisaient assaut d'arguments et de virtuosité rhétorique, ils allaient où le courant les menait.
Dans la vie, c'est comme sur ce radeau : chacun pense ce qu'il veut et le fait savoir, mais cela n'empêche pas le radeau d'avancer dans la direction du courant. La vie humaine a un propos et les discussions n'y changent rien.
Bien sûr que le but d'un pêcheur de sardines est de pêcher des sardines, tandis que le but d'un footballeur est de marquer des buts, ou de défendre les siens. Le but d'un homme d'affaires est de faire des affaires.
Il est une cause première
Mais au-delà de ces buts individuels, existentiels, il est une cause première à notre création. Il est utile de la connaître et de s'y conformer. Si le pêcheur de sardines se contente de pêcher ses sardines, quand les sardines auront disparu que pêchera-t-il ? Et le jour de sa retraite, quel sera son but ?
Les buts, qu'individuellement chacun fixe à l'horizon de son existence, sont honorables, mais cela ne doit pas faire ignorer le but de l'existence humaine. Discuter sans fin ne vous avancera à rien.
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