Les chercheurs se méfient beaucoup de l'ego, le confondant avec le faux-ego, la vanité, mais ils ne se méfient pas de l'ego-spirituel. C'est normal : il a un air si humble et il est d'accord avec eux, la méchanceté, c’est mal et l'amour, c’est bien. Mais c'est le faux-ego déguisé !

Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir faites un clic droit dessus et choisissez :
''ouvrir le lien dans un nouvel onglet ''
Le blog où se trouvent les satsang est ici
L'ego-spirituel
Dans d'autres textes, il a été question de l'ego, et du faux-ego. L'ego-spirituel mérite une attention toute particulière, aussi ai-je décidé de lui consacrer un texte, dont acte ! Je vous propose, en suivant, deux résumés : celui du texte traitant de l'ego et celui du texte traitant du faux-ego.
L'ego
L'ego n'est pas cet ennemi que la plupart des chercheurs croient. Ils confondent l'ego et le faux-ego. Un texte du blog traite de ce dernier. Le faux-ego est abordé aussi dans la Bhagavad-Gîtâ, ancien texte spirituel et dans le Bhaktimàrga, le livre de La Voie.
'' Le faux-ego est inconscience.''
Bhaktimàrga 1-2-28
/image%2F0714067%2F20210131%2Fob_5da3b3_ob-4896af-lichen.jpg)
L'ego est une Grâce, une chance par Dieu offerte à l'être-humain afin qu'il puisse s'incarner avec une âme dotée d'une conscience-individuelle et du libre-arbitre. L'ego est ''marié'' à la matière-originelle de l'âme comme la mousse et l'algue sont mariés pour former le lichen. Grâce à l'ego l'âme-incarnée (ou Témoin) peut dire ''moi-je'' et décider librement de ses choix.
Le faux-ego
Le faux-ego et l'ego sont deux mots différents. L'un est connu, l'ego, l'autre presque inconnu, le faux-ego. Le faux-ego est ce que les gens prennent pour l'ego : l'origine de la fierté mal placée, de l'égoïsme, de la vanité.
L'ego est une bonne chose : il a été lié à l'âme
au moment de son incarnation
afin qu'elle ait conscience d'elle-même,
qu'elle puisse dire ''je''
et avoir le libre-arbitre.
/image%2F0714067%2F20210131%2Fob_d98b1d_ob-971c7d-fierte-2.jpg)
L'âme a une raison d'être, revenir en toute liberté et conscience à son origine. Pour faire ça elle a besoin de l'ego. Le faux-ego est une autre chose : il vient de l'absence de conscience juste, autrement dit, quand la conscience (ou âme-incarnée) s'identifie au mental, aux souvenirs, aux concepts, le faux-ego est suscité.
Quand la conscience sait qui elle est et qu'elle fait la différence avec le mental, les souvenirs, la personnalité, alors le faux-ego se fait moins fort. Mais le faux-ego est important, tout autant que tout le reste de la Création de Dieu : il participe à son jeu divin.
L'ego-spirituel
Alors, l'ego-spirituel, une autre race d'ego ? Non, il s'agit du faux-ego déguisé en chercheur, en moine, en mystique, en éveillé.
Pour simplifier disons que le faux-ego,
généré par la nescience
(l'absence de la connaissance non apprise)
déteste la connaissance
comme les ténèbres détestent la lumière...
Il ne s'agit pas de gens,
ils n'ont donc évidemment pas de sentiments
mais avouez que les ténèbres
ne résistent pas à la moindre petite lumière
car dès qu'elle apparaît (la lumière),
les ténèbres disparaissent !
Donc le faux-ego fait tout pour que son porteur (vous et moi) évite les profondeurs de l'intérieur, restant à la simple surface des choses phénoménales, facilement appréhendables par les sens tournés au-dehors.
/image%2F0714067%2F20210131%2Fob_36dcfd_ob-059775-the-wolf-of-wall-street-620x.png)
S'il y arrive, nous avons une personne matérialiste, athée, jouisseuse et bourrée de l'ambition d'assouvir ses désirs. C'est un choix de vie, ça ne se discute pas. Chacun disposant du libre-arbitre, par la volonté du Créateur, il n'y a rien à redire.
Naissance de l'ego-spirituel
Si le faux-ego n'y arrive pas et que son porteur est décidément porté aux choses profondes de l'intérieur, s’il rejette le matérialisme effréné et recherche Dieu, la vérité, alors le faux-ego change de stratégie.
Voyant qu'il ne peut pas continuer ainsi, que son porteur est de l'intérieur, il "s'habille en moine". Il change de discours et se faisant passer pour la volonté de son porteur et abonde dans son sens. ''Ah, tu désires Dieu et la vérité ? Eh bien, je vais t'en donner ! ''
Le faux-ego n'a aucune fierté et il se met à dire, dans la pensée, du mal pis que pendre du faux-ego et tant de bien de Dieu. Il se fabrique sa spiritualité sur mesure à base de taux vibratoire, de lampes en sel rose, d'encens, de véganisme et autres mantras et postures de méditation difficiles à tenir et qui relèvent plus du cirque que de la méditation profonde.

Il n'est pas mauvais en soi d'être végan, ni musulman, ni bouddhiste, ou d'aimer les galets empilés, le bambou et les fontaines à poser sur une étagère : tout cela ne mange pas de pain, mais ce qui est moins bien, c’est quand ces choix rejettent celui de la pleine conscience.
Le faux-guide
Parce que le faux-ego,
devenu pour l'occasion ego-spirituel,
oriente son porteur vers les spiritualités en cul-de-sac,
basées sur des théories, des concepts compliqués
et qui proposent des buts
qui sont impossibles à atteindre :
comment voulez-vous réussir à atteindre un but
qui est de pure invention ?
Pour peu que le faux-ego, devenu l'ego-spirituel, ait réussi à faire croire à son porteur qu'il est lui, alors il a la main sur son mental, donc sur ses actes, ses pensées, ses concepts et ses choix.

Quand le porteur se dirige vers une vraie spiritualité, l'ego-spirituel l'en écarte par des subterfuges. Quand le porteur se dirige vers une fausse spiritualité, alors l'ego-spirituel abonde dans ce sens et il devient facile de pratiquer une spiritualité fausse et impossible de pratiquer une vraie spiritualité.
Parce que la plupart des êtres-humains sont liés au faux-ego, il est inutile de vous dire quel genre de spiritualité a les faveurs du plus grand nombre. Pour juger de la véracité d'une spiritualité, vous pouvez voir le nombre de gens qui la trouvent cool. S'il y en a beaucoup, des centaines de milliers, des millions des milliards alors, vous pouvez être certain que vous êtes devant une fausse spiritualité.

Combien le Christ avait-il de vrais disciples, de son vivant ? Et Gautama (le bouddha le plus connu) combien avait-il de vrais disciples de son vivant ? Pour ne prendre qu'eux comme exemple... Jésus à peine une douzaine et bouddha une vingtaine. Mais quand ces éveillés ont disparu, qu'ils sont devenus incapables de parler, qu'il n'est plus resté que des écritures rédigées par on ne sait trop qui, alors là les disciples ont afflué !
À propos, qu'est-ce qu'une spiritualité
vraie et fausse ?
Une spiritualité vraie est celle qui vous mène vers l'intérieur de vous, qui vous fait vous détacher de vos concepts et qui génère, en ses suiveurs, de la simplicité et de l’harmonie. La spiritualité vraie permet à la personne de laisser mourir, en esprit, le vieil homme ou femme pour renaître, en esprit, à la nouvelle personne, capable d'aller, simple comme un enfant, au Royaume.
Une spiritualité fausse est une spiritualité qui repose sur une parole morte, dans des livres que l'on ne peut plus remettre en question et que l'on peut interpréter à sa guise. Une spiritualité fausse est basée sur des concepts, des idées, des miracles, de la magie et loin de mener ses pratiquants vers leur centre, elle les mène dans la confusion prétendument savante.
e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com