Pour vivre une spiritualité vraie, profonde, il n'est pas obligé de vivre en Ashram ou en monastère. Certains, certaines ont des obligations sociales, familiales, morales telles qu'ils ou qu'elles ne peuvent pas entrer dans une communauté spirituelle et prononcer des vœux.
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Résumé : pour vivre une spiritualité vraie, profonde, il n'est pas obligé de vivre en Ashram ou en monastère. Certains, certaines ont des obligations sociales, familiales, morales telles qu'ils ou qu'elles ne peuvent pas entrer dans une communauté spirituelle, prononcer des vœux et ne se concentrer qu'à la pratique de leur spiritualité. Sur La Voie ce sont les quatre piliers.
Jésus a dit que le premier sera le dernier et qu'il serait plus facile à un fil effiloché* de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer au Royaume*... c'est vrai.
* Fil effiloché : La bonne traduction est « fil effiloché », pas chameau. Une erreur de traduction a été faite à cause de la graphie entre différentes lettres, ou façons d'écrire de l'araméen impérial et sa forme hébraïque. La forme du gimel* en araméen impérial ressemble à un fil qui s'effiloche en une multitude de fils plus petits. Cette division d'un fil en une multitude de petits fils permet de comprendre le sens de la trilitère « g-m-l » qui signifie « faire le bien ou le mal ». En plus, un fil effiloché est difficile à faire rentrer par le chas d'une aiguille.
*Gimel : troisième lettre des abjads (forme d'alphabet dont les unités de base sont des consonnes) sémitiques, comprenant le phénicien « Gīml », l'hébreu « Gimel », l'araméen « Gāmal », le syriaque « Gàmal » et l'arabe « gīm ».
* Royaume : parfaite conscience de la béatitude ou satçitananda.
Il disait aussi qu'il ne fallait pas servir, en même temps, Dieu et Mammon et il enjoignait aux gens qui déclaraient vouloir entrer au Royaume de tout quitter et de le suivre. Dans l'absolu, j'ai bien peur que : oui, pour aller aussi loin que possible sur cette voie il faut ne vivre que pour elle !
Les obligations, les devoirs doivent être assumés. Quand on est responsable d'êtres on se doit à eux. On ne peut pas laisser tomber nos obligations sous prétexte que quand on médite profondément sur le Saint-Nom rien de ce qui nous entoure ne peut nous attirer : la béatitude nous suffit.
Alors c'est ça le propos des ermites, qu'ils soient tibétains, bouddhistes ou catholiques : ne vivre que cette liaison intime, intérieure avec Dieu. C'est pour cette vie entièrement baignée dans la Grâce que des femmes et des hommes se font moniales et moines, prêtres.
Pour ce bonheur vrai, ils
abandonnent tout le reste.
Ils ne sont pas masochistes !
Ils y trouvent leur compte.
La Voie n'est pas faite
que pour les saints
Maintenant La Voie n'est pas faite que pour les saints, les moines ni les ermites, ces gens qui veulent se consacrer uniquement à leur relation à Dieu. Bien sûr qu'il est possible d'être ''laïque'' et pratiquants. Il est plus compliqué de vivre l'absolu, mais quand on est parent, impliqué dans la société des hommes, on n'a pas non plus toujours besoin d'absolu ! Il suffit d'être bien dans sa vie, de fréquenter la paix intérieure et de faire au mieux.
C'est pour ça qu'en Inde, chez les hindouistes, il y a trois phases à l'existence : l'enfance, la vie adulte et l'âge mystique ; à la retraite où ils se consacrent à la piété et au mysticisme. Ils ne s'engagent pas dans le mysticisme, les Indiens, avant leur retraite… Ils travaillent, font des enfants et les élèvent et ensuite ils passent leur temps au temple, comme nos anciens qui passent leur temps à l'église, sentant leur fin prochaine.
Ils savent bien que l'on ne peut pas faire les deux : avoir un but existentiel et connaître la félicité intérieure, satçitananda. Il faut savoir ce que l'on veut, dans la vie... le problème, c’est quand on a des enfants, par exemple. Certains abandonnent leur famille sous prétexte d'aller acheter des cigarettes.
Il ne faudrait pas qu'un amoureux de Dieu
abandonnât sa famille
sous prétexte de se consacrer à la dévotion !
Il n'y a pas besoin d'être mystique
pour abandonner ses enfants, sa famille
mais je ne veux pas que La Voie
soit un prétexte à le faire.
On peut vivre
une spiritualité laïque
On peut vivre une belle et épanouissante vie spirituelle en ayant une famille, des obligations sociales, des êtres qui dépendent de nous. Mais, on ne peut pas aller aussi profond qu'une moniale, qu'un moine ayant prononcé des vœux et tendant chaque geste de chaque journée vers la conscience de la béatitude ! Sinon quel serait l’intérêt de tout lâcher s'il n'y avait pas quelque avantage à le faire ?
En vérité, c’est tellement plus simple quand on donne tout !
On reçoit tout… Les premiers seront les derniers
et les derniers seront les premiers.
Les premiers à la distribution des prix du monde de l'argent
seront les derniers à la distribution des prix du Royaume
et vice-versa !
Quand je médite profondément, la journée, sur le Saint-Nom, je dois faire attention de ne pas aller trop profond… Sinon je ne suis plus disponible pour ce que je dois faire : je suis si bien dans le non-être ! Je ne veux rien d'autre et plus rien n'a d'importance. Pourtant d'autres ne sont pas de mon avis : par exemple, mes enfants et je me dois à eux, alors… Je me retiens d'aller trop profond et me réserve pour la méditation assise.
Quand on a la Grâce de n'avoir aucune attache et, en même temps, un profond et absolu désir de béatitude, il est possible d'aller plus profond dans sa relation à Dieu, en soi. Quand je suis dans la Conscience du Saint-Nom, dans une profonde conscience, je suis parfaitement en paix et ne désire plus rien, ni amour humain, ni plaisir autre, ni justification sociale à mon existence… Je suis autosuffisant. Ce serait si facile de zapper ses obligations humaines et pourtant il ne le faut pas.
Il y a deux façons
Il y a deux façons, au moins, de vivre La Voie : il y a la façon laïque, qui est une belle façon et il y a la façon de l'ashram (communauté) : quand on a prononcé des vœux et que la Réalisation devient notre priorité. Il ne faut pas aimer sa vie, son existence, ses loisirs et en même temps vouloir une vie spirituelle aussi profonde que si on lui sacrifiait tout. Vous avez raison d'aimer votre existence et vos obligations, vos proches, c'est la vie, la vie humaine normale, mais vouloir la même profondeur de Conscience qu'une moniale, qu'un moine est un caprice.
La vie sur La Voie, dans le monde est possible : elle apporte un certain recul, une joie simple et la conscience du bonheur que l'on a de vivre. Elle vaut le coup d'observer l'agya, et de pratiquer les trois piliers. La vie spirituelle donne un sens, une dimension supplémentaire et essentielle à l'existence.
La vie spirituelle, sur La Voie, en ashram, c’est autre chose,
c'est plus mystique, plus profond.
Nous recevons au prorata de ce que nous donnons.
Choisissez et une fois ce choix fait
ne le regrettez pas.
e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com