Ce texte raconte les débuts du sentiment religieux chez nos ancêtres, à l'époque de Lascaux. La description donnée, tant des paysages que de la faune, du climat et des actes est le résultat de recherches qui regroupent plusieurs disciplines scientifiques.
Origins of the religion and yoga at the bottom as of prehistoric caves
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Préhistoire du yoga
et de la religiosité
au fond des grottes
Résumé :
Au fond des grottes du paléolithique supérieur des chamans en transe (aidée par des substances psychotropes) peignaient des animaux sur les roches. Ils soufflaient les pigments par leurs bouches en pulvérisations saccadées. Cette hyper-oxygénation, les produits stupéfiants, leur animisme, la lueur dansante des roches tout ça donnait vie aux animaux peints. Ils se mettaient à bouger et ils semblaient vivants. Voilà sans doute l'origine du pranayama, de la religiosité.
L'action se situe il y a seize fois mille ans, au Paléolithique supérieur, et implique l'homo-sapiens, un chasseur-cueilleur vivant en groupes familiaux et se servant d'outils et d'armes en pierre taillée et en os. Vêtu de peaux de bêtes, il vivait en clans familiaux, en petits regroupements de huttes.
Chez l'homme de la préhistoire, le sentiment religieux était très fort et sa spiritualité animiste, c’est-à-dire croyant en l'existence d'une âme, d'une force vitale sacrée animant tous les êtres vivants ainsi que les objets et les forces naturelles comme le vent, le soleil, les pierres et l'eau.
Depuis un moment déjà (environ 200 000 ans)
l'homme a domestiqué le feu et cuit ses aliments
ce qui demande seize fois moins d'énergie
pour leur digestion par les intestins.
Ainsi le cerveau-entérique a eu moins d'effort à fournir
et a délocalisé le travail de réflexion
pour tout ce qui n'était pas les problèmes de digestion.
Le cerveau ''du-haut'', celui de la boite crânienne,
a doublé de volume depuis les débuts de la domestication du feu.
Ce cerveau ''du-haut'' a pu penser à autre chose qu'à la nourriture.
C'est ce nouveau paradigme des deux cerveaux
qui a fait que la spiritualité a trouvé
les facteurs propices à son développement.
Le groupe d'hommes et de femmes, dont il est question ici, vit d'une façon semi-nomade, suivant le gibier et les ressources alimentaires au fil des saisons. Son lieu de résidence est un endroit du sud de la France qui, à cette époque, était constitué de taïga, sorte de milieu marécageux et parcouru de forêts de résineux. Le peuplement animal était de bisons, chevaux, mammouths, ours des cavernes, rhinocéros laineux, hyènes et saïga (une antilope). Plus au nord, c’était la toundra.
Paysage au sud de la Loire au paléolithique supérieur
Dans ce milieu moins inhospitalier qu'au nord de la Loire, c'étaient des ères très vallonnées de basse montagne aux massifs calcaires. Des rivières, des fleuves coulaient au fond des vallées qu'ils avaient creusées. Dans ces vallées abritées, au microclimat plus doux encore que sur les hauts-plateaux et les plaines, poussaient les feuillus comme le chêne, l'orme et l'eau des rivières et fleuves permettait de boire et de pêcher. Les regroupements de huttes de nos homos-sapiens s'installaient sur leurs berges, en hauteur afin d'être à l'abri des crues subites.
Ces campements, qui duraient les longs mois de la saison froide, aimaient à se tenir près de grottes abritées et profondes, creusées par la nature dans le calcaire des hauts reliefs. Ces cavernes ne servaient pas d'habitation, les hommes avaient peur d'y rester à demeure tant les ténèbres, pleines de mystère, les effrayaient, non : elles servaient de lieu de leur culte animiste et de refuge en cas d’événements climatiques exceptionnels ou de danger pressant comme le château-fort du Moyen Âge recevait les villageois qui vivaient aux alentours pour les abriter.
Les chamans
Ces vastes grottes étaient comme des cathédrales. Habituellement seuls certains membres des clans y pénétraient et y officiaient. C'étaient des sortes de chamans en même temps prêtres et artistes. Ce sont eux qui ont peint les parois de certaines grottes connues comme Lascaux et Chauvet. Pour eux, animistes, la roche de la grotte avait une âme, comme les animaux qu'ils y peignaient. Ils se servaient des reliefs des parois, des formes que les pierres dessinaient déjà, suggéraient, pour peindre ici un cheval, là un auroch, ailleurs une antilope.
Au fond de la caverne il faisait noir,
les peintres allumaient des torches de résineux
et à leur lumière vacillante, ils peignaient ces animaux.
Mais, avant ils se mettaient en condition.
Grâce à des substances psychoactives,
champignons, feuilles, résine ou venin animal.
Ils entraient en transe.
Alors ils préparaient leurs pigments
faits de terres de couleur, finement broyées
et de cendre de charbon de bois, d'écorces et de feuilles.
Shamans en pleine cérémonie d'évocation des esprits animaux
Les chamans mettent une sorte de bouillie de terre dans la bouche et la projettent, en crachant, sur la paroi du mur de la grotte. Ils ne crachent pas comme on crache pour se débarrasser d'un mucus encombrant, non : ils emplissent leurs poumons et crachotent fortement par petites expirations rapides comme un aérographe saccadé. Alors apparaît l'épaule d'une bête, puis son dos, la cuisse enfin et bientôt un auroch est là, vivant.
Imaginez ce chaman en état de transe,
au fond de cette profonde et obscure grotte
éclairée par des torches de branches résineuses…
Les animaux qui apparaissent sur le relief de pierre ils sont vivants !
Pas de façon symbolique, non : vraiment vivants !
N'oubliez-pas la croyance des animistes qui disent que les êtres et les choses, le feu, la pierre sont doués d'une âme... Et, ces animaux qui apparaissent grâce à leur souffle et à la terre colorée, ces animaux qui en relief et qui se meuvent, ils sont vivants !
La vie qui est donnée à de la glaise, par le souffle, ça ne vous fait penser à rien ? ''L'Éternel Dieu forma l’homme de la poussière. Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.'' (genèse 2:7)
L'origine de La Voie je peux la faire remonter à au moins 8000 ans,
au néolithique supérieur, à cause des fouilles
de la cité de Mohenjo-Daro, dans l'Inde
de la couronne britannique des années vingt,
mais je ne serais pas étonné que le début de l'histoire du pràna
et du prànàyàma, du yoga prennent leurs sources là :
au Paléolithique supérieur il y a entre 17 et 12 000 ans
avec ces chamans en état de transe
qui donnaient la vie grâce à leur souffle.
À force de peindre ainsi, ils se sont forcément rendu compte que le souffle, utilisé avec retenue et ''discipline'', procurait une sensation d'ivresse amplifiée par les plantes mâchées ou les champignons ''sacrés'' absorbés. Certains shivaïste font la même chose, encore actuellement, avec la fumée de la ganja et des chamans, partout dans le monde, font ça avec d'autres substances. Voici l'origine de la religiosité et les prémices du yoga qui se serait perfectionné depuis ces âges des débuts.
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