L'égrégore

Un égrégore est une force générée par l'union de plusieurs volontés individuelles unies vers un même objectif, dans une même ferveur. Il peut être positif ou négatif. Les foules des supporters de foot ou les fans d'un groupe de musique créent des égrégores, comme les fanatiques, lors de la "nuit de cristal", en 1938 en Allemagne.

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Résumé :

Quand plusieurs volontés mentales sont réunies dans une même intention, focalisées sur un même point, il se crée un égrégore. Certains parlent, à propos d'un égrégore, d'un phénomène de groupe. Il existe de bons et de mauvais égrégores. Comment les reconnaître ? Un bon égrégore suscite de l'harmonie, un mauvais de la haine, de la violence, de la confusion.

Les violences dans les stades sont des égrégores mauvais, l'amour de fans, dans un concert, quand ils allument tous la torche de leurs smartphones et qu'ils reprennent en chœur la chanson, est un égrégore positif. Spirituellement, quand plusieurs personnes sont réunies dans la même méditation profonde, il se crée un égrégore spirituel. C'est ce que voulait dire le Christ, quand il disait que si on était plusieurs réunis ''en son nom'' il serait là. Il ne parlait pas de lui, mais de son père.

Pour les initiés de La Voie il voulait dire que si on était plusieurs ''en son nom'', c’est-à-dire dans le Saint-Nom, il serait là.

Le Christ a dit : ''Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux. '' (Matthieu 18/20). Qu'est-ce que cela signifie ? De quel Nom parlait-il ? L’interprétation donnée à cette phrase, est que chaque fois que des croyants se réunissent en invoquant le nom de Jésus ou/et ''à-cause-de-lui'', alors son esprit est au milieu d'eux et les inspire. Il y a une autre explication :

Le Nom de Dieu

Ceux qui ont eu la Révélation de La Voie

savent ce qu'est ce Nom : le Saint-Nom.

Le mot ''Saint-Nom'' désigne deux réalités :

le principe divin qui donne vie à toutes choses

et une des quatre techniques révélées

qui permet de prendre conscience de cette présence.

''Le soleil fait comme la lumière, le vent dans les feuilles

comme la musique

et le bonheur d'être vivant parle du Saint-Nom''

Bhaktimàrga 1-2-9

L'Un désigne Dieu. À cause de la connotation anthropomorphique qu'a le mot ''Dieu'' il est possible de lui substituer celui de L'Un, créateur du Tout et Roi de ce Royaume dont parlait Jésus dans l'évangile selon Thomas. Quand on dit que tout est issu de L'Un et qu'en tout une part de Lui se trouve contenue, certains en concluent qu'il y a Dieu en chacun. De là à se prendre pour Dieu il n'y a qu'un pas que certains franchissent allègrement en refusant tout enseignement parce que : « Il y a Dieu en moi et c'est de lui dont je tiens mon savoir ».

Les lys des champs

''Le Christ a dit ne te soucie pas d'abord des vêtements que tu porteras ni de ce que tu mangeras, soucie-toi en premier de L'Un et de Son Royaume'' (Bhaktimàrga 2-3-14) C'est, selon nous, une erreur : il n'y a pas Dieu en nous, mais une part de lui, comme il y a de l'eau dans une goutte d'eau, pas l'océan tout entier... Ce qui nous ramène à plus de modestie, sinon d'humilité.

Être réunis en son Nom

Pour ce qui est de '' Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom... '' nous l’interprétons ainsi : se trouver en Son Nom signifie avoir sa conscience en Son Nom, c’est-à-dire avoir conscience du Saint-Nom (''Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous.'' Jean ch 15)... Ce Saint-Nom est aussi celui de la technique de méditation qui permet de placer une part de son attention (ou conscience) sur la manifestation intérieure de la présence de L'Un.

Le Saint-Nom

La technique dite du Saint-Nom permet de pratiquer le service ou le non-agir, tout au long de la journée en vaquant à ses occupations. Ce qui me fait être dans l'instant. La conscience n'est possible que dans l'instant. Hors de l'instant, il n'y a pas de conscience, donc pas de vie. Ce qui explique cette phrase de Socrate : ''Lorsqu'on pense, on meurt, car on n'est plus présent ".

''Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux. ''. Jésus ne parlait pas de lui quand il disait ce genre de sentences (''Je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron.'' Jean ch 15). Il ne se prenait pas pour Dieu, non : il laissait s'exprimer son père à travers lui. ('' Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? '' Jean ch 14).

Laisser parle le père à travers soi, c’est le satsang, un des quatre piliers de La Voie, ce socle de la pratique. Donc quand le Christ disait ''... en mon Nom... '' il laissait parler son Père qu'il avait en lui. Il n'était pas Dieu, mais son médium et le "je" était souvent celui du père s'exprimant à travers lui. ''Le satsang est compagnie de la vérité'' (Bhaktimàrga 2-4-2)

L'égrégore

Pourquoi serait-il nécessaire et/ou souhaitable d'être deux ou trois, voire plus, réunis dans la conscience du Saint-Nom pour que L'Un soit là, présent ? Ne l'est-il pas déjà en chacun ? Parce que lorsque plusieurs volontés, consciences, sont réunies en un point focal, il se crée une entité qui est plus que la somme des consciences réunies. Cette entité est un égrégore. Quand des consciences sont réunies dans le Saint-Nom, cet égrégore est la présence de L'Un, non plus seulement au fond de chacun, mais au milieu d'eux. C'est comme un Darshan (présence physique d'un maître éveillé). Il n'y a pas qu'une sorte d'égrégore. Le méchant, celui qui sépare, le diable est capable de venir parmi les hommes sous la forme d'un égrégore.

Le mal existe

d'une certaine façon

Le mal existe quand il est suscité, sous la forme d'un égrégore, par plusieurs consciences unies dans une même volonté tournée vers le mal.  ''Le mal a tant de noms il est faux-ego, ahamkara, inconscience, Malin et celui-qui-sépare'' (Bhaktimàrga 1-4-31). Quand une conscience n'est pas dans le bien, elle est dans un ''entre-deux'' susceptible d'être occupé par le mal. Le mal est l'inconscience et ses conséquences, des plus anodines : la confusion, aux plus cruelles et sordides que l'on voit dans les guerres ou certaines violences insoutenables.

''Tu reconnaîtras l'arbre à ses fruits '', tu reconnaîtras l'égrégore à ses conséquences. La conséquence première d'un bon égrégore est l'harmonie : quand un égrégore, quand l'union de plusieurs volontés induisent de l'harmonie, alors l'égrégore est considéré comme bon. Quand les répercussions d'un égrégore sont la disharmonie, alors l'égrégore peut-être considéré comme mauvais.

Saviez-vous que le simple fait de citer le nom du mal, en groupe, peut le susciter et faire qu'il se trouve présent ? C'est ce que font ceux qui l'invoquent délibérément, inconscients qu'ils ont des répercussions néfastes que cette présence aura sur leurs vies. Ils seront les premières victimes du mal venu. La vanité leur fait croire qu'ils maîtriseront l'égrégore, mais ils se trompent... C'est comme cela que progresse le mal et qu'il règne sur la société humaine.

Quand on a notre conscience dans le Saint-Nom

avec d'autres présents, on ressent la présence de L'Un, son Amour.

''Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom,

je suis au milieu d’eux. ''

La catastrophe du stade du Heyzel, en Belgique, est le prototype d'un mauvais égrégore, comme ces rituels nazis qui ont conduit à la nuit de cristal. Tous ces gens unis dans une même volonté ont créé un être sans corps, un égrégore, doué d'une raison propre agissant de son propre chef. Des fans réunis par milliers autour d'un artiste et qui communient dans sa musique, briquets allumés (maintenant ce sont les smartphones), forment souvent un égrégore positif qui laisse un souvenir très fort à tous ceux qui en étaient.

e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com

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