Spiritualité et monde matériel

English below. Sur La Voie, corps et âme s’harmonisent. Plongez dans le Saint-Nom pour une conscience libre du faux-ego. On The Path, body and soul harmonize. Dive into the Holy Name for a consciousness free of the false-ego.

The English text follows the French text

Accueil / Le blog "La Voie" / Le blog des satsang

Certains opposent la spiritualité à la vie en société, comme s’il était impossible de les concilier ! Ces mêmes personnes opposent aussi l’âme au corps, l’intelligence à la conscience, la réflexion intellectuelle à la méditation. Le corps, le mental, l’ego et l’âme (purusha), ou esprit (citta), sont faits pour servir ensemble à l’accomplissement humain. Sans corps physique, la méditation, donc la conscience spirituelle, serait impossible.

Le corps est le temple de Dieu

Ce temple a un tabernacle où brille la lumière (jyoti) et où il est possible de la voir. C’est parce que le corps humain est ainsi fait que vous pouvez pratiquer les techniques de méditation pour approfondir votre conscience en retrouvant la référence intérieure du Saint-Nom.

Ce Saint-Nom n’est pas un mot qui peut s’écrire, ni se dire. Ce n’est pas un mantra non plus, mais pour le connaître, il est nécessaire de recevoir sa Révélation. La méditation apporte à l’esprit l’expérience de la paix intérieure et permet un recentrage nécessaire pour s’affranchir de la dualité, de la confusion, de l’aveuglement et des souffrances (dukkha) qui vont avec.

Sans l’ego, vous ne seriez pas

Si vous n’aviez pas l’ego, vous ne seriez pas vous. Comment, alors, accomplir ce pour quoi vous êtes incarné ? Bien sûr, chaque médaille a son revers. L’individualisation de l’âme, rendue possible par l’ego, a aussi son revers : une forte attirance pour les apparences, la surface des choses, ce qui est le plus facilement accessible, et l’oubli des profondeurs intérieures.

« L’âme vient de l’Être-Suprême,
la Grâce lui donne chair et la marie à l’ego
pour qu’elle prenne conscience
et puisse dire ‘je’ en toute liberté. »

(Bhaktimarga, 62)

L’intelligence est un outil

Il n’est pas question de se confiner dans la seule méditation. Les devoirs doivent être assumés, c’est essentiel sur La Voie comme sur toute voie spirituelle authentique.

Dans un livre ancien des Indes, Krishna dit : « On ne doit jamais renoncer à ses devoirs. L’Homme qui, sous l’emprise de l’illusion, y renonce, on dit de son comportement qu’il est dicté par l’ignorance. » (Bhagavad-Gita, 18:7)

Dans un autre livre, Lao-Tseu dit : « Celui qui va sur La Voie ne génère pas de résidus. Celui qui parle dans l’Unité parle en vérité. Celui qui assume ses devoirs n’a pas besoin d’y être forcé. » (Tao-Te-King, extrait de 1:27)

Pour La Voie, tout est parfait Il n’y a aucune opposition entre la spiritualité et le monde matériel. La pratique de La Voie repose sur quatre piliers, ou « agya* ». Deux de ces quatre piliers sont ancrés dans le monde. Cette manie de toujours opposer ces facettes d’un même diamant est à mettre au compte de l’ignorance où se trouve souvent l’être humain à propos de la spiritualité. Chacun s’invente sa propre spiritualité ; nous vivons à l’ère de l’individu et de la personnalisation à outrance.

* Mot hindi signifiant : « commandement »

On le voit bien avec les livres sacrés

Chaque lecteur a son interprétation des textes sacrés, et cela va jusqu’au terrorisme. Une personne tolérante et pacifique trouvera, dans son livre saint, la confirmation de ses convictions. Une autre personne, à l’esprit dérangé et plein de haine, trouvera dans les mêmes versets toutes les raisons de nourrir sa haine et de tuer ceux qu’elle considère comme ses ennemis.

Cela a toujours été ainsi. Déjà, à l’époque des croisades contre les Albigeois, les barons du nord tuaient les Cathares sous prétexte d’hérésie.

Il faut un guide

C’est pourquoi il faut être guidé par une parole vivante, une personne humaine vivante, capable de répondre aux doutes et aux questions. Quand la voix qui portait cette parole s’éteint, les écritures naissent et prennent sa place, et l’Homme reste seul pour les lire, mais l’écriture ne peut le contredire. La vanité et l’aveuglement n’aiment pas l’idée d’une parole vivante.

Cette vanité aveugle, sur La Voie, nous la nommons « faux-ego ». Le faux-ego veut bien être le fan d’un chanteur ou d’un homme politique, mais pas d’un maître spirituel vivant, à moins qu’il n’abonde dans son sens et partage ses concepts sans jamais le remettre en cause.

Le livre de La Voie dit à ce propos : « Sot est celui qui croit être le guide de lui-même quand il est le sujet soumis de ses désirs, de sa vanité et de ses concepts. » (Bhaktimarga, 396)

Some oppose spirituality to life in society, as if they were irreconcilable! These same people also contrast the soul with the body, intelligence with consciousness, intellectual reflection with meditation. The body, mind, ego, and soul (purusha), or spirit (citta), are meant to work together for human fulfillment. Without a physical body, meditation, and thus spiritual consciousness, would be impossible.

The Body Is the Temple of God

This temple has a tabernacle where the light (jyoti) shines, and where it is possible to see it. It is because the human body is made as it is that you can practice meditation techniques to deepen your consciousness by reconnecting with the inner reference of the Holy Name.

This Holy Name is not a word that can be written or spoken. It is not a mantra either, but to know it, one must receive its Revelation. Meditation brings the mind the experience of inner peace and enables a necessary recentering to break free from duality, confusion, blindness, and the suffering (dukkha) that comes with it.

Without the Ego, You Would Not Be

If you had no ego, you would not be you. How, then, could you fulfill the purpose of your incarnation? Of course, every coin has two sides. The individualization of the soul, made possible by the ego, also has its downside: a strong attraction to appearances, the surface of things, what is most easily accessible, and the forgetting of inner depths.

“The soul comes from the Supreme Being,
Grace gives it flesh and weds it to the ego
so it may gain consciousness
and say ‘I’ in full freedom.”

(Bhaktimarga, 62)

Intelligence Is a Tool

It is not about confining oneself to meditation alone. Duties must be fulfilled; this is essential on The Path, as on any authentic spiritual path.

In an ancient Indian book, Krishna says: “One must never abandon one’s duties. The Man who, under the sway of illusion, abandons them, his behavior is said to be driven by ignorance.” (Bhagavad-Gita, 18:7)

In another book, Lao-Tzu says: “He who walks The Path leaves no residue. He who speaks in Unity speaks in truth. He who fulfills his duties needs no compulsion.” (Tao-Te-King, excerpt from 1:27)

For The Path, Everything Is Perfect

There is no opposition between spirituality and the material world. The practice of The Path rests on four pillars, or “agya*.” Two of these pillars are rooted in the world. This tendency to always oppose these facets of the same diamond stems from the ignorance in which humans often find themselves regarding spirituality. Everyone invents their own spirituality; we live in an era of individualism and excessive personalization.

* Hindi word meaning: “commandment”

This Is Evident in Sacred Texts

Each reader has their own interpretation of sacred texts, sometimes leading to terrorism. A tolerant and peaceful person will find confirmation of their convictions in their holy book. Another person, with a disturbed and hateful mind, will find in the same verses all the reasons to fuel their hatred and kill those they consider enemies.

This has always been so. Even during the crusades against the Albigensians, northern barons killed Cathars under the pretext of heresy.

A Guide Is Necessary

This is why one must be guided by a living voice, a living human being capable of addressing doubts and questions. When the voice that carried this word fades, scriptures arise to take its place, and Man is left alone to read them, but the written word cannot contradict him. Vanity and blindness dislike the idea of a living voice.

This blind vanity, on The Path, we call “false-ego.” The false-ego is happy to be a fan of a singer or a politician, but not of a living spiritual master, unless they align with its views and share its concepts without ever challenging them.

The book of The Path says on this matter: “Foolish is he who believes he is his own guide when he is the subject of his desires, his vanity, and his concepts.” (Bhaktimarga, 396)