English below. Le mental en spiritualité : Sri Hans Yoganand Ji clarifie le rôle du mental et du faux-ego dans le Yoga Originel via le Saint-Nom. The Mind in Spirituality: Sri Hans Yoganand Ji clarifies the mind and false-ego in Yoga Originel through the Holy Name.
The English text follows the French text
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Contrairement à une idée répandue parmi les amateurs de spiritualité, le mental, pas plus que l’ego, n’est l’ennemi de l’âme ou d’une pratique spirituelle authentique et profonde. En vérité, le mental est un outil : ce qu’il produit – compréhension ou confusion – dépend de qui l’utilise.
Quand j’écris cela, je ne veux pas dire que cela dépend de la personne, mais de ce qui, en elle, gouverne le mental : l’âme ou la vanité (faux-ego), et sous l’influence majeure de quel guna se trouve sa « foi* ».
*Note : Ici, « foi » ne désigne ni croyance ni confiance, mais l’ensemble de la nature humaine, influencée par les trois gunas. Selon leur dominance, l’être est plus sattvique (lumière, connaissance non apprise, raison), rajique (désir, énergie, passion), ou tamasique (ignorance, inertie, illusion).
Si la personne a vécu de nombreuses incarnations humaines, son âme est plus mûre, et l’influence du guna sattva prédomine. Un autre facteur entre en jeu : si sa conscience est à la « bonne place », le mental, « système d’exploitation du cerveau », produit des concepts justes et des explications claires.
Si la conscience (citta) s’identifie à la personnalité, aux connaissances apprises, aux émotions ou au corps, oubliant qu’elle est l’âme, le mental est alors dominé par rajas ou tamas, engendrant confusion et faux-ego. Ce terme, utilisé dans la Bhagavad-Gita (Bhagavadgitopanishad) et le Bhaktimarga de La Voie, désigne la vanité née d’une mauvaise identification.
Le mental et l’ego
Le mental et l’ego ne sont pas mauvais. Leur mauvaise réputation vient d’un malentendu : on confond « ego » avec « faux-ego » et le mental avec les fruits de la confusion. L’ennemi véritable est le faux-ego.
« Si tu es conscient du Saint-Nom, par la Grâce, tu surmonteras tous les obstacles. Mais si tu agis sous l’emprise du faux-ego, tu seras perdu. » (Bhagavad-Gita, 18.58)
Le but du Yoga Originel est de recentrer la conscience profonde, l’esprit, le « vrai soi », pour qu’il cesse de s’éparpiller dans les objets des sens. Le « diviseur » (étymologie de « diable ») n’est pas un ennemi, mais une contrepartie naturelle du libre-arbitre.
L’autre face de l’ego
L’ego permet à l’âme (purusha) de s’incarner et de devenir une individualité (citta). C’est une Grâce : sans ego, pas de conscience. Le faux-ego, lui, naît d’une conscience mal placée. Vouloir s’en débarrasser est vain ; mieux vaut l’ignorer et se tourner vers la paix intérieure du Saint-Nom.
Le mental inférieur gère le corps – ses systèmes sanguin, nerveux, respiratoire, digestif – et la mémoire utilitaire. Le mental supérieur (citta) génère sentiments, pensées, et concepts, issus soit de connaissances apprises (théoriques, livresques), soit de la profondeur intérieure, via la méditation et l’inspiration de purusha (connaissance non apprise).
Tous les sentiments et pensées sont des vrttis (fluctuations mentales). Certaines gênent la méditation profonde (dhyana), d’autres, comme la concentration (dharana), la favorisent. Pour entrer en dhyana, le méditant doit rester immobile et utiliser la technique du Saint-Nom.
Quand cela est accompli, dhyana mène au samadhi, dont le plus haut degré est le Nirbija Samadhi (sans graines), porte de l’éveil. Le mental est un outil : si la vanité (tamas) le guide, il produit de la confusion ; si l’esprit (citta) le dirige, il engendre compréhension, intelligence et sensibilité.
L’ennemi est une conscience mal placée
Le mal n’est pas le mental, mais une conscience mal orientée. Combattre le faux-ego par des ascèses sévères est une illusion dictée par ce même faux-ego. Chez le mystique, il devient « ego-spirituel », source de confusion et de souffrance. L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Le Yoga Originel guide la conscience vers la paix intérieure, où règne le Saint-Nom. Chasser la vanité n’est pas un but, mais une conséquence de l’Observance de l’agya.
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Contrary to a widespread belief among spirituality enthusiasts, neither the mind nor the ego is the enemy of the soul or of a true, profound spiritual practice. In truth, the mind is a tool: what it produces—understanding or confusion—depends on who wields it.
When I write this, I don’t mean it depends on the person, but on what within them governs the mind: the soul or vanity (false-ego), and under the dominant influence of which guna their “faith*” lies.
*Note: Here, “faith” refers neither to belief nor trust, but to the entirety of human nature, shaped by the three gunas. Depending on their dominance, a person is more sattvic (light, non-learned knowledge, reason), rajasic (desire, energy, passion), or tamasic (ignorance, inertia, illusion).
If a person has lived many human incarnations, their soul is more mature, and the influence of the guna sattva prevails. Another factor comes into play: if their consciousness is in the “right place,” the mind, the “operating system of the brain,” produces accurate concepts and clear explanations.
If consciousness (citta) identifies with the personality, learned knowledge, emotions, or the body, forgetting it is the soul, the mind is dominated by rajas or tamas, generating confusion and false-ego. This term, used in the Bhagavad-Gita (The Bhagavadgitopanishad) and the Bhaktimarga, denotes vanity born of misidentification.
The Mind and the Ego
The mind and ego are not evil. Their bad reputation stems from a misunderstanding: people confuse “ego” with “false-ego” and the mind with the results of confusion. The true enemy is the false-ego.
“If you are conscious of the Holy Name, by Grace, you will overcome all obstacles. But if you act under the sway of the false-ego, you will be lost.” (Bhagavad-Gita, 18.58)
The goal of Original Yoga is to center the deep consciousness, the spirit, the “true self,” so it stops scattering among the objects of the senses. The “divider” (from the etymology of “devil”) is not an enemy but a natural counterpart to free will.
The Other Face of the Ego
The ego enables the soul (purusha) to incarnate and become an individuality (citta). It is a Grace: without ego, there is no consciousness. The false-ego, however, arises from misplaced consciousness. Trying to eliminate it is futile; it’s better to ignore it and turn toward the inner peace of the Holy Name.
The lower mind manages the body—its circulatory, nervous, respiratory, and digestive systems—and utilitarian memory. The higher mind (citta) generates feelings, thoughts, and concepts, either from learned knowledge (theoretical, bookish) or from inner depth, through meditation and the inspiration of purusha (non-learned knowledge).
All feelings and thoughts are vrttis (mental fluctuations). Some hinder deep meditation (dhyana), while others, like concentration (dharana), facilitate it. To enter dhyana, the meditator must remain still and use the technique of the Holy Name.
When this is achieved, dhyana leads to samadhi, the highest form being Nirbija Samadhi (seedless), the gateway to awakening. The mind is a tool: if vanity (tamas) guides it, it produces confusion; if the spirit (citta) directs it, it yields understanding, intelligence, and sensitivity.
The Enemy Is Misplaced Consciousness
The evil is not the mind but a misdirected consciousness. Fighting the false-ego with harsh austerities is an illusion driven by the false-ego itself. In mystics, it becomes “spiritual ego,” a source of confusion and suffering. Hell is paved with good intentions.
Original Yoga guides consciousness toward inner peace, where the Holy Name reigns. Chasing away vanity is not the goal but a consequence of observing the agya.
lavoie.eu@gmail.com
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