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English below. L’ego : ami ou ennemi ? Découvrez sur La Voie comment l’ego donne conscience, mais le faux-ego illusionne. Libérez-vous ! The ego: friend or foe? Discover on The Path how the ego grants consciousness, but the false-ego deceives. Break free! 

 

L’ego : ami ou ennemi ? Découvrez sur La Voie comment l’ego donne conscience, mais le faux-ego illusionne. Libérez-vous ! The ego: friend or foe? Discover on The Path how the ego grants consciousness, but the false-ego deceives. Break free!
Faites la part des choses entre les croyances, les concepts et la réalité de l'ego

The English text follows the French text

 

Accueil / Le blog "La Voie" / Le blog des satsang

 

L’ego, ami ou ennemi ?

 

 

Il existe une préoccupation courante chez ceux qui se soucient de spiritualité : savoir si l’ego est un ami ou un ennemi. Certains estiment que l’ego n’a rien à voir avec la spiritualité, mais relève de la psychologie et serait l’ennemi de la réalisation. D’autres, dont je fais partie, pensent que l’ego appartient au domaine de la spiritualité.

 

Selon les uns, l’ego serait le « moi », l’individualité psychique indispensable à la vie et un véritable ami dans le processus de réalisation. Dans le Yoga-Sutra, on lui donne le nom de « citta » – l’âme incarnée – ou plutôt, il en serait un des composants. Selon les autres, il serait un ennemi qui vous couperait de votre être vrai, profond, et vous plongerait dans les souffrances de l’illusion.

 

Il faut, pour comprendre un mot, en connaître l’origine. Le mot « ego » vient de l’indo-européen commun « eghom », en passant par le grec ancien « egô », et signifie « je », « moi ». Il désigne généralement la représentation et la conscience que l’on a de soi-même.

 

Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité, notamment en psychologie, tantôt comme une entrave à notre développement personnel, notamment en spiritualité. (Wikipédia) « Un ego serait un ‘je’ qui perçoit des informations et les traite. Ce qui peut nous faire conclure que l’ego est un ‘je’ sans la conscience. » (Platon)

 

Ce mot a plusieurs sens

 

Pourquoi se disputer sur ce mot ? Comme beaucoup de mots, « ego » a différentes acceptions. Faisons un point sur deux d’entre elles : une matérialiste, platonicienne, cartésienne ; l’autre spirituelle, pour qui l’ego serait la représentation fausse qu’un individu se ferait de lui-même. Cette représentation ferait écran à la conscience de la vraie nature de l’Homme.

 

Certains auteurs parlent de l’ego comme d’un « faux-soi » fait de souvenirs et d’expériences. Une telle confusion produirait une illusion qui priverait ceux qui en sont prisonniers d’une vraie liberté et les enchaînerait à des schémas de souffrance (égocentrisme, vanité, perception erronée du monde).

 

Dans cette conception, une personne libérée de son ego connaîtrait l’éveil spirituel. Quand je parle de l’éveil spirituel, je parle de celui qui fait d’une personne ordinaire un bouddha. Je ne parle pas de cet éveil dont les gens parlent habituellement, qui n’est qu’un certain réveil de la conscience aux choses subtiles ou, pour les « wokes », l’éveil à l’injustice faite aux minorités. Les méthodes pour se libérer de l’emprise de l’ego sont diverses, et chaque école spirituelle a la sienne. Voici le point de vue de La Voie à ce propos :

 

L’ego est indispensable

 

L’ego est indispensable, car c’est lui qui donne à l’âme éthérée (purusha) la conscience d’elle-même au moment de l’incarnation. Cette incarnation est une chance, même si l’hindouisme et le bouddhisme, mal compris, la ressentent comme une chaîne (samsara) dont il faudrait se libérer.

 

Sans ego, pas de conscience ni de libre-arbitre ; et sans conscience ni libre-arbitre, pas de conscience de la béatitude possible. Avant de s’incarner, l’âme (purusha) est dans l’énergie divine, le Tout (le Royaume ou Tao), comme une goutte d’eau fondue dans l’océan et, donc, n’existe pas.

 

Il n’y a là aucun bonheur, aucune béatitude, aucune félicité, car une goutte d’eau n’a ni conscience, ni libre-arbitre, ni discernement. L’incarnation met cette goutte divine dans un contenant, le corps. Cette « mise en bouteille » est rendue possible par l’ego.

 

En résumé : l’ego, en permettant à l’âme de dire « je », lui donne la conscience d’elle-même et la liberté de dire « oui » ou « non », donc le libre-arbitre. La conscience serait la fille de l’âme et de l’ego.

 

« L’âme vient du Tout,
la Grâce lui donne chair et la marie à l’ego
pour qu’elle prenne conscience
et puisse dire ‘je’ en toute liberté. »

 

(Bhaktimarga, 62)

 

Chaque médaille a son revers

 

Chaque médaille a son revers, le libre-arbitre aussi. Celui du libre-arbitre est le faux-ego, né du manque de conscience profonde. Quand le mental devient son propre maître, qu’il n’est plus l’outil de la conscience (citta), vient la confusion. Cette confusion est le faux-ego. Le propos de la spiritualité est de replacer la conscience au bon endroit, pour qu’elle redevienne la maîtresse du mental.

 

Le faux-ego est le résultat de la nescience : quand l’âme ne connaît plus sa nature, quand elle se perd dans l’illusion, dans la confusion de la dualité (ou de la multiplicité), apparaissent les effets du faux-ego. Les ténèbres sont l’absence de lumière, comme l’ignorance est l’absence de connaissance.

 

On peut dire qu’une absence n’est rien, pourtant les ténèbres, qui sont l’absence de lumière, font que vous vous perdez. L’ignorance engendre la bêtise humaine, la cruauté, le cynisme, la vanité. Il est impossible de tuer le faux-ego, sauf à être toujours en extase mystique (nirvikalpa-samadhi). Pour ne pas en subir l’influence, ou la faire diminuer, il s’agit de s’en remettre à la Grâce, par une posture intérieure particulière que la pratique régulière de La Voie permet.

 

 

Si vous avez des questions, vous pouvez les poser ici :

lavoie.eu@gmail.com

 

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The Ego: Friend or Foe?

 

 

A common concern among those who care about spirituality is whether the ego is a friend or a foe. Some believe the ego has nothing to do with spirituality, belonging instead to psychology and being an enemy of realization. Others, including myself, think the ego is part of the spiritual domain.

 

Some see the ego as the “self,” the psychic individuality essential to life and a true friend in the process of realization. In the Yoga-Sutra, it is called “citta” – the incarnated soul – or rather, it is one of its components. Others see it as an enemy that cuts you off from your true, deep being and plunges you into the suffering of illusion.

 

To understand a word, one must know its origin. The word “ego” comes from the Indo-European “eghom,” through the ancient Greek “egô,” meaning “I” or “self.” It generally refers to the representation and consciousness one has of oneself.

 

It is sometimes seen as the foundation of personality, especially in psychology, and sometimes as a barrier to personal development, particularly in spirituality. (Wikipedia) “An ego would be an ‘I’ that perceives and processes information. This leads us to conclude that the ego is an ‘I’ without consciousness.” (Plato)

 

This Word Has Many Meanings

 

Why argue over this word? Like many words, “ego” has different meanings. Let’s examine two: a materialistic, Platonic, Cartesian view; and a spiritual one, where the ego is the false representation an individual has of themselves. This representation blocks the consciousness of Man’s true nature.

 

Some authors describe the ego as a “false self” made of memories and experiences. Such confusion creates an illusion that deprives those trapped by it of true freedom, chaining them to patterns of suffering (egocentrism, vanity, distorted perception of the world).

 

In this view, a person freed from their ego would experience spiritual awakening. When I speak of spiritual awakening, I mean the kind that turns an ordinary person into a buddha. I’m not talking about the awakening people usually refer to, which is merely a heightened awareness of subtle things or, for the “woke,” an awareness of injustices against minorities. The methods to free oneself from the ego’s grip vary, and each spiritual school has its own. Here’s The Path’s perspective on this:

 

The Ego Is Essential

 

The ego is essential because it gives the ethereal soul (purusha) self-awareness during incarnation. This incarnation is an opportunity, even if Hinduism and Buddhism, when misunderstood, view it as a chain (samsara) to be broken.

 

Without the ego, there is no consciousness or free will; and without consciousness or free will, there is no awareness of possible bliss. Before incarnation, the soul (purusha) exists in the divine energy, the Whole (the Kingdom or Tao), like a drop of water merged in the ocean and, thus, does not exist.

 

There is no happiness, no bliss, no felicity there, for a drop of water has no consciousness, no free will, no discernment. Incarnation places this divine drop in a container, the body. This “bottling” is made possible by the ego.

 

In summary: the ego, by allowing the soul to say “I,” gives it self-awareness and the freedom to say “yes” or “no,” thus free will. Consciousness would be the child of the soul and the ego.

 

“The soul comes from the Whole,
Grace gives it flesh and weds it to the ego
so it may gain consciousness
and say ‘I’ in full freedom.”

 

(Bhaktimarga, 62)

 

Every Coin Has Two Sides

 

Every coin has two sides, and so does free will. Its flip side is the false-ego, born of a lack of deep consciousness. When the mind becomes its own master, no longer the tool of consciousness (citta), confusion arises. This confusion is the false-ego. The purpose of spirituality is to restore consciousness to its rightful place, so it becomes the master of the mind again.

 

The false-ego is the result of nescience: when the soul no longer knows its nature, when it gets lost in illusion, in the confusion of duality (or multiplicity), the effects of the false-ego appear. Darkness is the absence of light, just as ignorance is the absence of knowledge.

 

One might say an absence is nothing, yet darkness, the absence of light, causes you to lose your way. Ignorance breeds human folly, cruelty, cynicism, and vanity. It’s impossible to kill the false-ego, except by being in constant mystical ecstasy (nirvikalpa-samadhi). To avoid its influence or reduce it, one must surrender to Grace through a particular inner posture that the regular practice of The Path enables.

 

 

If you have any questions, you can ask them here:

lavoie.eu@gmail.com

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