English below. Éveil ou réveil ? une différence cruciale : l’éveil vrai est rare, mais la Réalisation & Libération sont accessibles via La Voie, sans samadhi. Lâchez l’illusion, vivez la vérité. VraiÉveil Awakening or waking up? A key difference: true awakening is rare, but Realization & Liberation are within reach via The Path, without samadhi. Let go of illusion, live the truth.
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Ce que la plupart des gens, en Occident, prennent pour l’éveil est autre chose, que je désigne par le vocable « réveil », qui est le réveil de la conscience aux choses subtiles, quand le chercheur ne trouve pas ce qu’il cherche dans les choses que la société des Hommes lui propose.
Beaucoup de gens, qui doutent des informations diffusées par les médias « mainstream », se disent éveillés. Ils n’avalent pas tout cru ce « qu’on » voudrait leur faire avaler. Ces gens qui doutent se disent « éveillés », il se peut qu’ils soient aussi désignés comme complotistes. Devons-nous parler aussi des wokes ? Non, car ce n’est pas le sujet de ce texte.
Il n’y a pas que ces gens qui se disent éveillés : d’autres, intéressés par la profondeur de la vie, par la spiritualité, se pensent, sans toujours oser le dire, éveillés. Pourquoi ? Parce qu’ils croient avoir connu l’éveil.
Beaucoup de gens parlent de l’éveil, écrivent à propos de l’éveil, font des conférences, mais ils ne parlent pas de l’éveil qui fait les buddhas (bodhi), en vérité. Sans le savoir, ils parlent d’autre chose, d’un homonyme.
Le mot buddha, sans majuscule, n’est pas le nom d’une personne, le Bouddha historique, mais un nom commun, un adjectif qualificatif qui signifie « éveillé ». Ceux qui se croient, en toute bonne foi, éveillés se croient des buddhas, comme le seigneur Gautama Siddhartha, du clan des Sakyas.
Siddhartha a connu l’éveil, est devenu un buddha après avoir reçu l’enseignement d’un guru. Cet enseignement n’était pas bouddhiste. Dans l’enseignement de ce guru du Bouddha, il y avait un ensemble de pratiques formant l’ascèse (dhamma) proche des jaïns et la méditation profonde faisait partie de cette ascèse. Ainsi, Siddhartha n’est pas devenu un buddha grâce au bouddhisme, qui n’existait pas encore. Devenu le Bouddha, il a amélioré l'ascèse qu'il avait reçu.
Siddhartha a rencontré l’éveil après une méditation particulièrement profonde. Il a connu le nirvikalpa-samadhi ou nirbija-samadhi, le plus haut des samadhis, quand sa conscience individuelle s’est fondue dans l’essence du Tout.
C’est à cause de ce samadhi que Siddhartha est ressorti éveillé, à Sarnath, près de Bénarès. Alors, il a donné son premier satsang : Dhammacakkappavattanasutta, à ses cinq frères moines qui devinrent ses premiers disciples. On ne peut pas connaître l’éveil sans avoir connu ce samadhi particulier, cette fusion dans la lumière intérieure (jyoti ou bhargo).
Ce que la plupart des gens, en Occident, prennent pour l’éveil est autre chose, que je désigne par le mot : « réveil ». C’est le réveil de la conscience aux choses subtiles, quand le chercheur ne trouve pas ce qu’il cherche dans les choses que la société des Hommes lui propose. C’est le sujet de la suite de ce texte : le réveil.
Un rêve d’existence
L’existence passée avec sa conscience dispersée est comme un rêve pénible, parfois un cauchemar. Ces rêves où l’absurdité le dispute à l’impuissance, installant une angoisse lourde et collante… Un de ces rêves que nous faisons tout pour quitter et dont on se réveille soulagé.
Parfois, c’est un beau rêve où nous allons vers la satisfaction. Mais cette satisfaction nous échappe à chaque fois, parce qu’on se réveille toujours au dernier moment, juste avant d’atteindre notre quête, et l’on s’en trouve frustré.
L’avatar de Second Life
L’existence d’illusion, c’est vivre sur « Second Life », ce monde virtuel où l’on crée un avatar pour une existence imaginaire. L’avatar, pour notre existence, est ce faux « soi », cette construction à laquelle nous nous identifions.
Quand une personne dort, qu’elle est dans le sommeil paradoxal, celui où apparaissent les rêves, les neuropsychiatres disent que biologiquement son cerveau est éveillé.
La majorité vit ce rêve, ce monde virtuel comme s’il s’agissait de la vraie vie. Ils s’en satisfont, ils font avec. Ce n’est pas toujours satisfaisant, mais c’est ainsi. D’autres rêvent aussi, mais cherchent désespérément à se réveiller.
Les rêveurs refusant de se réveiller sont comme ces gens accrochés à une épave qui coule et qui refusent de la lâcher pour attraper la bouée qu’on leur lance… ah, l’attachement !
Chaque être humain est comme un jardin
Chaque Homme est comme un jardin identique à tous les autres jardins. Ils ont la même terre que les autres jardins et la même quantité d’eau, de nutriments, le même ensoleillement et la même température, mais un jardin ne ressemble à aucun autre.
Plantez une graine identique dans chaque jardin et vous n’aurez pas deux fruits, deux légumes identiques. Certains jardins ont la terre dure, piétinée et la graine qu’on y dépose ne pénètre pas, ne se plante pas. Elle reste à la surface et les oiseaux, les rats, les fourmis viennent et mangent la graine.
D’autres ont une terre assez meuble, mais ils sont envahis par des ronces, des graminées et autres ombellifères. La graine y est déposée, elle pénètre la terre, à l’abri des oiseaux, rats et autres fourmis. Elle prend racine et sort de sous la terre, afin de pousser vers la lumière. Hélas ! Les autres végétaux, qui l’entourent, l’étouffent et la font bientôt mourir, ou rester si petite, si chétive, si dominée, enfin, que c’est du pareil au même : elle végète !
D’autres ont une bonne terre et la graine a pris, grandi, mais s’est vite desséchée : jamais ils ne l’arrosaient. La graine est la même pour tous, le terrain est le même pour tous. Seuls les soins, l’attention changent d’un jardin à l’autre… Le Royaume où l’âme s’éveille, la vraie vie est en chacun de nous : il suffit d’y entrer. Mais seule la conscience peut entrer. Jésus en a parlé dans la parabole du semeur.
Ni le mental, ni la vanité ne peuvent entrer au Royaume, en vérité. Réveillez-vous à la vraie vie, lâchez ce rêve qui vous angoisse et ne mène nulle part. Il suffit de savoir comment rassembler sa conscience, la détacher de ce qui la tient dispersée. La Voie a une méthode à la portée de tous.
« Un rêve, même réaliste, n’est pas la vie. Vivez-vous, ou rêvez-vous ? » (Bhaktimarga, 212) Avant d’arriver à La Voie, un être humain lambda devient chercheur de vérité, après avoir connu le réveil, ce que l’on prend la plupart du temps pour l’éveil.
C’est dommage, parce qu’en se croyant éveillé, il croit avoir touché au but, alors qu’il n’en est qu’au début, au début de La Voie : être chercheur de vérité. Un chercheur de vérité, quand il rencontre la vérité fondamentale, ou quelque chose qui y ressemble, s’y intéresse et demande plus d’informations.
Une personne réveillée qui se prend pour un éveillé ne demande plus d’explications, il désire enseigner, il se croit maître. Cette ambition spirituelle est tout à fait dommageable. C’est l’ego spirituel.
Je dois vous dire que le but spirituel de l’existence n’est pas de connaître l’éveil, le vrai, celui du Bouddha et d’autres, comme Lao-Tseu, Guru Nanak, Jésus, Mani, Patañjali et encore d’autres plus ou moins connus.
Très peu de personnes ont connu le vrai éveil, peut-être en existe-t-il deux ou trois par siècle qui restent inconnus. Le but spirituel de la vie n’est pas l’éveil, mais la Réalisation et la Libération. Ces buts peuvent tout à fait être atteints sans avoir connu l’éveil. L’éveil est une sorte d’heureux accident.
#Spiritualité #Spirituality #VraiÉveil #TrueAwakening
#RéalisationSpirituelle
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What most people in the West take for awakening is something else, which I designate by the term “waking up,” the awakening of consciousness to subtle things, when the seeker does not find what he is looking for in the things that human society offers him.
Many people who doubt the information broadcast by “mainstream” media say they are awakened. They do not swallow whole what “they” want to make them swallow. These doubting people say they are “awakened,” they may also be labeled conspiracy theorists. Should we also talk about the wokes? No, because that is not the subject of this text.
There are not only these people who say they are awakened: others, interested in the depth of life, in spirituality, think, without always daring to say it, that they are awakened. Why? Because they believe they have experienced awakening.
Many people talk about awakening, write about awakening, give conferences, but they are not talking about the awakening that makes buddhas (bodhi), in truth. Without knowing it, they are talking about something else, a homonym.
The word buddha, without a capital, is not the name of a person, the historical Buddha, but a common noun, a qualifying adjective meaning “awakened.” Those who believe, in good faith, that they are awakened believe they are buddhas, like Lord Gautama Siddhartha, from the Sakya clan.
Siddhartha experienced awakening, became a buddha after receiving the teaching of a guru. This teaching was not Buddhist. In the teaching of this guru of the Buddha, there was a set of practices forming the asceticism (dhamma) close to the Jains and deep meditation was part of this asceticism. Thus, Siddhartha did not become a buddha thanks to Buddhism, which did not yet exist. Having become the Buddha, he improved the asceticism he had received.
Siddhartha encountered awakening after a particularly deep meditation. He experienced nirvikalpa-samadhi or nirbija-samadhi, the highest of samadhis, when his individual consciousness merged into the essence of the All.
It is because of this samadhi that Siddhartha emerged awakened, at Sarnath, near Benares. Then, he gave his first satsang: Dhammacakkappavattanasutta, to his five monk brothers who became his first disciples. One cannot know awakening without having known this particular samadhi, this fusion in the inner light (jyoti or bhargo).
What most people in the West take for awakening is something else, which I designate by the word: “waking up.” It is the awakening of consciousness to subtle things, when the seeker does not find what he is looking for in the things that human society offers him. This is the subject of the rest of this text: waking up.
A Dream of Existence
Existence spent with consciousness scattered is like a painful dream, sometimes a nightmare. Those dreams where absurdity competes with helplessness, installing a heavy and sticky anxiety… One of those dreams that we do everything to leave and from which we wake up relieved.
Sometimes, it is a beautiful dream where we go toward satisfaction. But this satisfaction escapes us every time, because we always wake up at the last moment, just before reaching our quest, and we find ourselves frustrated.
The Avatar of Second Life
Illusory existence is living on “Second Life,” this virtual world where one creates an avatar for an imaginary existence. The avatar, for our existence, is this false “self,” this construction to which we identify.
When a person sleeps, when she is in paradoxical sleep, the one where dreams appear, neuropsychiatrists say that biologically her brain is awake.
The majority lives this dream, this virtual world as if it were real life. They are satisfied with it, they make do. It is not always satisfying, but that is how it is. Others dream too, but desperately seek to wake up.
The dreamers refusing to wake up are like those people clinging to a sinking wreck and who refuse to let it go to grab the lifebuoy thrown to them… ah, attachment!
Every Human Being Is Like a Garden
Every human is like a garden identical to all other gardens. They have the same soil as the other gardens and the same amount of water, nutrients, the same sunlight and the same temperature, but a garden resembles no other.
Plant an identical seed in each garden and you will not have two identical fruits, two vegetables. Some gardens have hard, trampled soil and the seed deposited there does not penetrate, does not plant itself. It stays on the surface and the birds, rats, ants come and eat the seed.
Others have fairly loose soil, but they are invaded by brambles, grasses and other umbellifers. The seed is deposited there, it penetrates the soil, sheltered from birds, rats and other ants. It takes root and comes out from under the soil, to grow toward the light. Alas! The other plants that surround it choke it and soon make it die, or remain so small, so puny, so dominated, in short, that it is all the same: it vegetates!
Others have good soil and the seed has taken, grown, but quickly dried up: they never watered it. The seed is the same for everyone, the terrain is the same for everyone. Only the care, the attention change from one garden to another… The Kingdom where the soul awakens, true life is in each of us: it is enough to enter it. But only consciousness can enter. Jesus spoke of it in the parable of the sower.
Neither the mind nor vanity can enter the Kingdom, in truth. Wake up to true life, let go of this dream that anguishes you and leads nowhere. It is enough to know how to gather one’s consciousness, to detach it from what keeps it scattered. The Path has a method within everyone’s reach.
“A dream, even realistic, is not life. Do you live, or do you dream?” (Bhaktimarga, 212) Before arriving at The Path, an average human being becomes a truth seeker, after having known waking up, what is most often taken for awakening.
It is a shame, because by believing himself awakened, he believes he has reached the goal, when he is only at the beginning, at the beginning of The Path: being a truth seeker. A truth seeker, when he encounters fundamental truth, or something resembling it, becomes interested and asks for more information.
A woken person who takes himself for an awakened no longer asks for explanations, he desires to teach, he believes himself a master. This spiritual ambition is quite damaging. It is the spiritual ego.
I must tell you that the spiritual goal of existence is not to know awakening, the true one, that of the Buddha and others, like Lao-Tzu, Guru Nanak, Jesus, Mani, Patanjali and still others more or less known.
Very few people have known true awakening, perhaps there are two or three per century who remain unknown. The spiritual goal of life is not awakening, but Realization and Liberation. These goals can quite be achieved without having known awakening. Awakening is a kind of happy accident.
#Spiritualité #Spirituality #VraiÉveil #TrueAwakening
#RéalisationSpirituelle
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