English below. Voici le début du Tao-Te-King des observants. Tout le livre sera publié en feuilleton, avant d'être proposé dans son entier. Ce livre est fidèle à Lao Tseu, à ses paroles et à son enseignement. La rédaction est moderne, mais fidèle. J'ai ajouté des commentaires destinés aux pratiquants du Yoga-Originel avec son vocabulaire propre.
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Le blog où se trouvent les satsang est ici
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L'Un, le Tout
et son Saint-Nom
Le Tao-Te-King des observants de La Voie
1. Le Saint-Nom que l'on peut entendre n'est pas le Saint-Nom qui donne la vie aux êtres. On l'a écouté quand les Hommes furent créés. Celui qui soumet sa vanité et son désir au Saint-Nom, voit l'essence dans la forme. L'Homme soumis au faux-ego, au désir, ne voit que formes éphémères. Dans le Saint-Nom, il y a le non manifesté et le manifesté. Les deux sont choses profondes. On a unanimement proclamé difficile La Voie de la connaissance.
Commentaire : Le Saint-Nom désigne à la fois une technique de méditation de La Voie et la force divine animant le vivant. Cette technique a été révélée lorsque les Hommes ont cherché la vérité. Celui qui maîtrise son mental et ses désirs perçoit l’essence au-delà des formes, contrairement à celui dominé par la vanité et la passion, qui reste prisonnier des apparences. La Voie du Saint-Nom mène à la connaissance véritable, appelée ici Veda, c’est-à-dire la sagesse révélée, non un recueil de textes. Le faux-ego fait croire que cette Voie est ardue pour en détourner le pratiquant.
2. Au début, l'Homme était droit, puis le mal est apparu. L'Homme, voyant le mal, sut ce qu'était le bien. Les contraires existent l'un par l'autre, comme l'être et le non-être, la connaissance et l'ignorance, la lumière et les ténèbres. L'éveillé pratique le service, conscient du Saint-Nom. Il donne satsang même sans rien dire. Le suivent ceux qui le veulent. Il ne croit pas que ses disciples lui appartiennent et n'attend rien d'eux. Il ne s'attache pas à sa réalisation.
Commentaire : La reconnaissance du mal a révélé le bien. Le sage pratique le service, une méditation consciente intégrée aux actes quotidiens, semblable à la respiration attentive. Par son exemple, l’éveillé incarne un satsang vivant, enseignant sans paroles.
3. Un prince éveillé ne glorifie pas les sages, ne fait pas la promotion du luxe et se méfie des objets qui éveillent le désir, pour que le peuple reste pur. Il veille à sa santé, à le garder innocent, éloigné des vaines connaissances. Il demande même aux savants de se méfier de leur science. Ce prince pratique le service, ainsi tous ses actes sont soumis au Saint-Nom.
Commentaire : L’éveillé, prince ou non, reste modeste et discret, évitant de se mettre en avant. Conscient que le désir engendre la souffrance, il protège le peuple de ce piège. Il veille à sa santé pour vivre pleinement et accomplir le but de son existence. L’observant distingue la connaissance révélée, intime, des concepts théoriques, qu’il évite. Par le service, ses actes sont empreints de la Grâce.
4. Le Tout est un vide inépuisable, essence de tous les êtres. Celui qui pratique La Voie maîtrise sa nature, détaché de la vanité et garde cachée sa vertu. Éternellement, le Tout, sans commencement ni fin, ramène tout à lui.
Commentaire : Ce vide est la vacuité mystique, non un néant, mais une plénitude libre de pensées, de vanité et d’ignorance. En méditant, l’observant atteint la conscience de la béatitude, détaché des pensées. Par le service, le satsang, la méditation et les angas, il cultive la conscience du Saint-Nom, maîtrisant son mental et ses émotions.
5. Le ciel et la Terre ne remarquent pas les créatures, ni les passions humaines. Pareillement, l'observant voit tout d'un même regard. Le Tout est au-dehors et au-dedans. Le mouvement du Saint-Nom est comme un soufflet de forge. L'observant reste silencieux, attentif à son souffle.
Commentaire : Le ciel et la Terre, dans leur impartialité, ne s’attachent ni aux créatures ni à leurs passions, formant une part du Tout. La Voie vise la conscience de l’Unité. La métaphore du soufflet de forge symbolise la respiration, lien entre l’âme (du latin anima, souffle) et le Saint-Nom. Comme Jésus le disait dans l’Évangile de Thomas (3), le Royaume est « en dedans et en dehors », évoquant le souffle qui entre et sort. L’observant, silencieux, pratique le service et la méditation du Saint-Nom, restant attentif à sa respiration, manifestation de cette force divine.
6. Le Saint-Nom est éternel, à l'origine des racines du ciel et de la Terre. Constant, il paraît exister. Si l'on va sur La Voie, libéré du désir, restant dans le service, on aura la constance du Saint-Nom.
Commentaire : Le ciel représente l’impalpable, la Terre le palpable, tous deux issus du Saint-Nom. L’observant, assidu dans sa pratique, agit en conscience du Saint-Nom, libre de tout attachement aux fruits de ses actes.
7. Si le ciel et la Terre durent une éternité, c'est qu'ils vivent leur propre vie. L'observant s'oublie dans le service, ainsi, il peut vivre sa vie longtemps. Il reste humble, oublie son corps et son « moi ». Les autres le laissent libre de vivre à sa place. L'observant oublie son intérêt et cela fait que ses intérêts sont sauvegardés.
Commentaire : Vivre sa vie, c’est rester conscient du Saint-Nom par la méditation et le service. S’oublier dans le service, c’est dépasser le faux soi pour découvrir sa véritable nature, permettant une vie longue et harmonieuse. En restant humble, l’observant vit en paix, sans susciter de conflits, et la Grâce veille sur ses besoins.
8. L'observant est comme l'eau qui coule dans la pente. Elle aime les lieux que déteste la foule, désireuse de s'élever. C'est pourquoi l'observant réalise l'Unité et se plaît dans la profondeur et le secret. Ses paroles sont paroles de vérité. Ce qu'il fait, il le fait toujours au mieux, sans le dire, dans le service et le détachement. Ses actes sont guidés par le Saint-Nom.
Commentaire : L’observant, comme l’eau, embrasse l’humilité et la profondeur, loin des ambitions de la foule. Par le service, il laisse la Grâce guider ses actes, agissant avec soin et détachement. Comme Jésus l’enseigne (Matthieu 6:1, 6:16-17), il agit discrètement, sans chercher la reconnaissance. La Bhagavad-Gîtâ (7:25) rappelle que la vérité divine reste voilée aux insensés. La profondeur de l’observant réside dans la conscience du Saint-Nom, et son secret est l’Unité de l’âme.
9. Il vaut mieux moins remplir un vase que de le tenir à deux mains lorsqu'il est plein. Il vaut mieux ne pas trop affûter une lame quand on veut en vérifier le tranchant avec le doigt. Une salle pleine d'or et de pierres précieuses ne saurait être gardée. Quand vous faites de grandes choses et que l'on vous acclame, il vaut mieux ne pas s'enorgueillir. Retirez-vous plutôt en un lieu secret. Telle est La Voie.
Commentaire : Ce passage met en garde contre l’ambition, la vanité et l’attachement. Le service enseigne d’agir sans s’attacher aux résultats et de recevoir la Grâce avec gratitude. Les biens matériels, éphémères, ne suivent pas dans la mort. Par le détachement, l’observant trouve la paix véritable.
10. L'âme doit commander au mental. Si l'Homme reste dans l'Unité, ces deux esprits resteront unis. Si l'Homme garde maîtrisée sa force vitale, s'il la rend docile, il pourra retrouver son innocence. L'Homme doit se libérer de l'illusion de son intelligence, à l'abri de la confusion. L'observant n'oublie pas que tout s'ouvre et se ferme, aussi, il agit et n'agit pas alternativement, selon les besoins. Le Saint-Nom produit et nourrit les êtres, mais ne les regarde pas comme sa propriété. Il n'attend d'eux aucune récompense. C'est ce que l'on appelle avoir une vertu profonde.
Commentaire : L’âme doit guider le mental pour éviter les concepts et la confusion. En restant dans l’Unité, l’observant unit ces deux esprits. Maîtriser sa force vitale, ou rajas (l’énergie des passions), par la conscience du Saint-Nom permet de retrouver l’innocence, comme l’évoque Jésus (Matthieu 19:14). L’observant agit ou s’abstient selon les besoins, sans attachement. Le Saint-Nom nourrit les êtres sans en faire sa possession, incarnant une vertu profonde.
À suivre...
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1.The Holy Name that can be heard is not the Holy Name that gives life to beings. It was heard when Humans were created. One who submits their vanity and desire to the Holy Name sees the essence within the form. The Human, enslaved by the false ego and desire, sees only fleeting forms. Within the Holy Name lie the unmanifest and the manifest. Both are profound things. The Path of knowledge has been unanimously declared difficult.
Commentary: The Holy Name refers both to a meditation technique of The Path and the divine force animating all life. This technique was revealed when Humans sought the truth. One who masters their mind and desires perceives the essence beyond forms, unlike those dominated by vanity and passion, who remain trapped by appearances. The Path of the Holy Name leads to true knowledge, called Veda here, meaning revealed wisdom, not a collection of texts. The false ego makes this Way seem arduous to deter the practitioner.
2. In the beginning, the Human was upright, then evil appeared. By seeing evil, the Human knew what good was. Opposites exist through each other, like being and non-being, knowledge and ignorance, light and darkness. The awakened practices service, conscious of the Holy Name. They give satsang even without speaking. Those who wish follow them. They do not believe their disciples belong to them and expect nothing from them. They are not attached to their realization.
Commentary: The recognition of evil revealed the good. The sage practices service, a conscious meditation integrated into daily actions, akin to mindful breathing. Through their example, the awakened embodies a living satsang, teaching without words.
3. An awakened prince does not glorify the wise, does not promote luxury, and is wary of objects that awaken desire, so the people remain pure. They care for their health, keep the people innocent, and steer them away from vain knowledge. They even ask scholars to be cautious of their learning. This prince practices service, and thus all their actions are submitted to the Holy Name.
Commentary: The awakened, prince or not, remains humble and discreet, avoiding self-promotion. Aware that desire causes suffering, they protect the people from this trap. They care for their health to live fully and fulfill their life’s purpose. The observer distinguishes intimate, revealed knowledge from theoretical concepts, which they avoid. Through service, their actions are imbued with Grace.
4. The Whole is an inexhaustible void, the essence of all beings. One who practices The Path masters their nature, detached from vanity, and keeps their virtue hidden. Eternally, the Whole, without beginning or end, draws all things back to itself.
Commentary: This void is the mystical emptiness, not nothingness, but a fullness free of thoughts, vanity, and ignorance. Through meditation, the observer attains the consciousness of bliss, detached from thoughts. Through service, satsang, meditation, and angas, they cultivate awareness of the Holy Name, mastering their mind and emotions.
5. Heaven and Earth do not notice creatures or human passions. Likewise, the observer sees all with an impartial gaze. The Whole is both outside and within. The movement of the Holy Name is like a bellows of a forge. The observer remains silent, attentive to their breath.
Commentary: Heaven and Earth, in their impartiality, do not cling to creatures or their passions, forming part of the Whole. The Path aims for the consciousness of Unity. The bellows metaphor symbolizes breathing, the link between the soul (from Latin anima, breath) and the Holy Name. As Jesus said in the Gospel of Thomas (3), the Kingdom is “within and without,” evoking the breath that enters and exits. The observer, silent, practices service and meditation on the Holy Name, remaining attentive to their breath, a manifestation of this divine force.
6. The Holy Name is eternal, at the origin of the roots of Heaven and Earth. Constant, it seems to exist. By following The Path, free from desire and remaining in service, one attains the constancy of the Holy Name.
Commentary: Heaven represents the intangible, Earth the tangible, both arising from the Holy Name. The observer, steadfast in practice, acts in awareness of the Holy Name, free from attachment to the fruits of their actions.
7. If Heaven and Earth endure for eternity, it is because they live their own life. The observer forgets themselves in service, thus they can live their life long. They remain humble, forgetting their body and their “self.” Others leave them free to live in their place. The observer forgets their own interest, and thus their interests are safeguarded.
Commentary: Living one’s life means remaining conscious of the Holy Name through meditation and service. Forgetting oneself in service is to transcend the false self and discover one’s true nature, enabling a long and harmonious life. By staying humble, the observer lives in peace, free from conflict, and Grace tends to their needs.
8. The observer is like water flowing down a slope. It loves the places the crowd despises, eager to rise. Thus, the observer realizes Unity and delights in depth and secrecy. Their words are words of truth. They do their best without boasting, in service and detachment. Their actions are guided by the Holy Name.
Commentary: The observer, like water, embraces humility and depth, far from the crowd’s ambitions. Through service, they let Grace guide their actions, acting with care and detachment. As Jesus teaches (Matthew 6:1, 6:16-17), they act discreetly, without seeking recognition. The Bhagavad-Gita (7:25) reminds us that divine truth remains veiled to the unwise. The observer’s depth lies in the consciousness of the Holy Name, and their secret is the Unity of the soul.
9. It is better to underfill a vessel than to hold it with both hands when it is full. It is better not to over-sharpen a blade if you want to test its edge with your finger. A room full of gold and precious stones cannot be guarded. When you do great things and are acclaimed, it is better not to take pride. Withdraw instead to a secret place. Such is The Path.
Commentary: This passage warns against ambition, vanity, and attachment. Service teaches one to act without clinging to results and to receive Grace with gratitude. Material possessions, being ephemeral, do not follow us in death. Through detachment, the observer finds true peace.
10. The soul must guide the mind. If the Human remains in Unity, these two spirits stay united. If the Human masters their vital force, making it docile, they can regain their innocence. The Human must free themselves from the illusion of their intelligence, safe from confusion. The observer remembers that everything opens and closes, so they act and refrain from acting as needed. The Holy Name creates and nourishes beings but does not regard them as its property. It expects no reward from them. This is called profound virtue.
Commentary: The soul must guide the mind to avoid concepts and confusion. By staying in Unity, the observer unites these two spirits. Mastering the vital force, or rajas (the energy of passions), through the consciousness of the Holy Name restores innocence, as Jesus suggests (Matthew 19:14). The observer acts or refrains as needed, without attachment. The Holy Name nourishes beings without claiming ownership, embodying profound virtue.
To be continued...
#Daodejing, #LaoTseu #spirituality, #ThePath, #OriginalYoga, #HansYoganand
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