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Ce texte explique avec précision et force détails la méditation profonde. Découvrez ses phases Dharana, Dhyana et Samadhi, révélant une pratique accessible à tous et quelques conseils pratiques destinés à vous aider dans vos pratiques de méditation.
Yoga-Originel de La Voie : Méditez avec Dharana, Dhyana, Samadhi pour l’harmonie fondamentale via sattva. Pratiquez Pratyahara, service, satsang et angas. Découvrez cette voie moniste.
Voici des conseils et des explication sur la méditation profonde

 

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Le blog où se trouvent les satsang est ici

 

Secrets de la Méditation profonde

 

 

Le Yoga-Originel de La Voie repose sur quatre piliers : le service ou « non-agir », une pratique de contrôle mental au quotidien. Le satsang, l’enseignement du maître et le partage, par lui, de considérations inspirées par son expérience du Saint-Nom. La méditation (dhyana), une pratique essentielle pour harmoniser l’esprit. Les angas, des recommandations d’ordre moral correspondant aux « yama » et « niyama » du Yoga Sûtra.

 

Ce texte ne suit pas exactement les huit membres de l’Ashtanga Yoga, d’abord parce que le Yoga-Originel n’est pas l’Ashtanga Yoga, ensuite parce que le sujet de ce texte est la méditation, pas l’Ashtanga Yoga.

 

But de la méditation

 

Le but de la méditation est le réétalonnage de l’esprit (puruṣa) par rapport à une référence. Cette référence est l’harmonie fondamentale de la vie. En termes « techniques », on peut dire que la méditation est l’harmonisation de l’esprit avec les valeurs de « sattva », un des trois gunas caractérisant l’esprit de l’Homme à la naissance. Sattva est le guna de la lumière, de la raison, de l’harmonie, de la sagesse, de la béatitude et de la connaissance non apprise.

 

Les trois phases de samyama

 

Il est de coutume de découper la méditation en trois phases : Dharana, Dhyana et Samadhi, avec ou sans « graines » (bija). Les graines sont tout ce qui, dans l’esprit, peut perturber la méditation : les pensées, les émotions (vrttis). Les trois phases se succèdent dans un ordre précis. L’ensemble de ces trois phases de la méditation est, dans le Yoga Sûtra, regroupé sous un même vocable : samyama.

 

Chacune de ces phases (Dharana, Dhyana et Samadhi) a des caractéristiques qui lui sont propres.

 

Dharana

 

Dharana est le début de la méditation : quand on s’assied sur son coussin de méditation, que l’on ferme les yeux et que l’on commence à se concentrer pour calmer l’esprit, c’est Dharana.

 

Pratyahara : Créer un environnement propice

 

Pratyahara, défini dans le Yoga Sûtra II.54 comme le retrait des sens de leurs objets, demande une discipline consciente pour détourner l’attention des stimuli externes (sons, images, sensations) vers l’intériorité. Voici des techniques concrètes pour développer cette pratique :

 

Choisir un espace calme : trouvez un endroit avec un minimum de distractions (pas de bruit fort, d’écrans ou de stimuli visuels). Une pièce dédiée ou un coin tranquille chez vous est idéal pour les débutants.

 

Réduire les stimuli modernes : Éteignez votre téléphone, désactivez les notifications et éloignez les appareils électroniques pendant la pratique. Cela limite l’attraction des sens vers les stimuli technologiques.

 

Utiliser des accessoires : Un bandeau sur les yeux, des bouchons d’oreilles ou un protège-ouïe peuvent aider à bloquer les stimuli visuels et auditifs, facilitant le retrait des sens dans les premières étapes.

 

C’est comme pour un « rendez-vous » amoureux, il faut se préparer à la méditation. Si l’on arrive sur son coussin de méditation, sale d’avoir travaillé, transpiré, vêtu de ses habits habituels, on ne sera pas dans des conditions favorables. Faites une toilette ou prenez une douche selon le besoin, habillez-vous de vêtements dédiés à la méditation.

 

L’endroit de la méditation doit être, autant que possible, calme. Méditer au milieu du salon, s’il y a d’autres personnes dans la maison, n’est pas favorable. Si vous avez choisi une heure où vous êtes seul dans la maison et que vous n’avez pas d’autre pièce pour méditer, sinon la chambre, alors le salon conviendra.

 

Si vous n’avez pas d’autre choix que la chambre pour méditer, ménagez un endroit où vous pourrez installer un zafuton et un zafu. Regardez sur Internet ce que sont le zafuton et le zafu. Si vous n’avez pas les moyens d’en acheter, mettez un coussin assez haut et ferme sur un petit tapis, installé contre un mur.

 

La position de méditation doit être suffisamment confortable pour être tenue longtemps sans désagréments. Certains, les plus souples ou les plus habitués, se mettent en position du lotus ou du demi-lotus. Ces postures sont décrites sur la toile. Être assis simplement en tailleur peut convenir, à condition que vous installiez deux petits coussins, un sous chaque genou. Un polochon en arc de cercle, soutenant les deux genoux, conviendra également.

 

Pour une personne ayant des problèmes de dos ou de jambes, d’articulations, une personne âgée ou handicapée, un fauteuil confortable conviendra. Gardez le dos aussi droit que possible, quitte à installer un soutien dans le dos, un coussin par exemple. Les pieds doivent être posés sur le sol.

 

Si l’environnement est bruyant, équipez-vous d’un protège-ouïe, ces sortes d’écouteurs que les gens qui travaillent dans un milieu bruyant utilisent, comme par exemple quand on utilise une tronçonneuse ou une débroussailleuse à moteur thermique. Ces dispositifs se trouvent dans les jardineries, les magasins de bricolage ou en ligne. Avec ces protège-ouïe sur les oreilles, vous serez isolé du bruit et vous pourrez méditer.

 

Pour ceux qui ont des problèmes de nez, des difficultés pour respirer, les « ronfleurs » par exemple, qu’ils s’équipent de dispositifs anti-ronflement que l’on trouve en ligne, sortes de strips que l’on colle sur le nez ou que l’on introduit dans les narines, qui servent à faciliter le passage de l’air.

 

En Inde, les yogis font « upjali » avant de méditer. Ils aspirent par le nez de l’eau tiède et un peu salée, une narine après l’autre. Il existe des sortes d’accessoires, de douche nasale/irrigation nasale parfaits pour ça. On les trouve en ligne sur des plates-formes comme Amazon, par exemple. L’important est de bien respirer.

 

Vous êtes prêts. Bien assis confortablement, dans le silence et respirant bien ? Vous pouvez commencer à méditer, à pratiquer Dharana.

 

Objet de méditation

 

Sans un « objet de méditation », vous ne pouvez pas méditer. Certains ont un mantra. Je n’utilise jamais, pour ma part, de mantra. Le fait de répéter un son, un mot, une phrase ne me paraît pas susceptible de concentrer votre esprit suffisamment : c’est votre esprit qui répète le mantra. Il s’agit de mettre votre esprit au repos et répéter un mantra ne me semble pas la meilleure méthode pour ça.

 

Au mantra, au mandala, je préfère la respiration : il n’est pas besoin de penser, ni de parler pour respirer. La respiration est naturelle, elle n’a pas besoin de nous pour ce faire. Vous êtes assis confortablement, alors fermez les yeux. Vous pouvez mettre sur vos yeux ces masques noirs que l’on met dans les avions pour dormir. On en trouve dans toutes les pharmacies ou en ligne.

 

Prenez comme objet de méditation votre respiration. Le Yoga-Originel enseigne une technique (parmi les quatre différentes enseignées) ayant comme base la respiration. Cette technique est enseignée par visio, en ligne, à ceux qui en font la demande. Je ne peux l’enseigner par écrit. Si vous ne la connaissez pas, je vais vous donner une technique alternative, en attendant que vous demandiez à connaître celle du Yoga-Originel : Respirez calmement en écoutant le bruit de votre respiration.

 

Le fait d’avoir un casque anti-bruit vous permettra de bien entendre votre respiration et de vous concentrer dessus. Ne forcez pas, il ne s’agit pas du pranayama comme pratiqué par certains, où l’on cherche à maîtriser la respiration, avec un comptage des secondes, une rétention de la respiration, etc.

 

Simplement, écoutez votre respiration, les yeux fermés, comme s’ils visaient un point situé devant vous, au niveau des sourcils, entre les deux. Vous inspirez normalement, vous expirez normalement et vous écoutez le bruit que l’air fait quand il entre par votre nez et quand il en sort.

 

Il est important de rester complètement immobile. C’est pourquoi la posture de méditation doit être confortable, pouvant être tenue longtemps. Cette première phase, Dharana, est émaillée de perturbations, de distractions, comme se gratter le nez, se gratter la gorge, bouger les genoux, etc.

 

Quand vous avez réussi à rester bien immobile, jusqu’aux petits doigts, vous êtes dans la méditation. Pour entrer dans la méditation profonde, Dhyana, il faut réussir à baisser votre niveau d’activité mentale : vous devez, à chaque fois qu’une pensée vous vient, remettre votre attention sur le son de la respiration. N’hésitez pas à « couper la parole » aux mots qui sont « dits » dans votre tête.

 

Le rôle de Dharana

 

Le rôle de Dharana est de réduire les fluctuations mentales (citta vrittis) : selon le Yoga Sûtra I.2, le yoga vise à calmer les perturbations de l’esprit (yogaś cittavṛttinirodhaḥ). Dharana est une étape clé pour atteindre cet objectif en limitant les pensées parasites.

 

Le rôle de Dharana est de préparer à la méditation profonde : en fixant l’esprit sur un point unique, par exemple le bruit de la respiration, Dharana entraîne le pratiquant à maintenir une attention continue, condition nécessaire pour entrer en Dhyana, la méditation profonde.

 

Renforcer la discipline mentale : comme un muscle, la capacité de concentration s’améliore avec la pratique, rendant l’esprit plus stable et calme dans la vie.

 

Les débutants peuvent commencer par 5 à 10 minutes, augmentant progressivement la durée avec la pratique. Une durée optimale serait d’une vingtaine de minutes. Mais chacun verra cela selon comment la méditation se passe. Tout le monde n’a pas la même évolution ni la même vie, les mêmes soucis.

 

Attention : si vous avez passé votre journée à vous énerver, à courir, à vous laisser aller à vos humeurs, à vos émotions, sans maîtrise sur votre mental, la méditation sera moins facile et Dharana durera plus longtemps. C’est pourquoi la spiritualité quotidienne, pratique, ne se cantonne pas à la méditation. Du lever au coucher, il s’agit de garder, autant que faire se peut, le contrôle de son mental.

 

C’est le propos d’un des quatre piliers du Yoga-Originel de La Voie ; le service ou non-agir, de garder le contrôle du mental. Un autre pilier, les angas, favorise ce contrôle du mental, favorisant la raison (sattva) plutôt que la passion (rajas). Si vous arrivez sur votre coussin ou fauteuil de méditation, l’esprit serein, vous méditerez d’autant mieux.

 

Bienfaits de Dharana

 

La pratique régulière de Dharana offre de nombreux avantages, tant sur le plan spirituel que pratique :

 

Clarté mentale : en réduisant les fluctuations mentales, Dharana améliore la capacité à rester présent et concentré dans la vie quotidienne.

 

Renforcement de la discipline mentale : comme un muscle, la concentration s’améliore avec l’entraînement, rendant le pratiquant plus efficace et stable.

 

Préparation à des états supérieurs : Dharana est la porte d’entrée vers Dhyana et Samadhi, permettant d’atteindre des états de conscience élevés et, ultimement, la libération (kaivalya).

 

Réduction du stress : en calmant l’esprit, Dharana aide à gérer les émotions et à trouver la paix intérieure, même dans des moments de crise.

 

Amélioration des performances quotidiennes : une concentration accrue peut améliorer la productivité et la qualité des actions.

 

Dhyana

 

Quand vous avez calmé les pensées et les émotions, que vous êtes bien immobile, concentré sur votre respiration, vous êtes dans Dhyana, la méditation profonde.

 

Différence entre Dharana, Dhyana et Samadhi

 

Dharana, Dhyana et Samadhi forment le samyama, un processus continu de contrôle mental. Voici leurs distinctions :

 

Dharana : Concentration active sur un seul point, avec des interruptions possibles. L’esprit peut encore être conscient des aspects multiples de l’objet (par exemple, la couleur et la forme d’une flamme).

 

Dhyana : Méditation continue où l’esprit est complètement absorbé par l’objet, sans effort ni distraction. C’est un flux ininterrompu de conscience.

 

Samadhi : Absorption totale où le pratiquant devient un avec l’objet de méditation, transcendant l’ego et la dualité.

 

Défis dans la pratique de Dharana

 

Dans le monde moderne, la pratique de Dharana peut être particulièrement difficile en raison des distractions constantes (smartphones, réseaux sociaux, etc.). L’esprit est naturellement instable, et notre capacité de concentration s’est dégradée avec le temps.

 

Les pensées, la peur de l’échec, les attentes, les jugements peuvent perturber la concentration. Dharana vise à transcender ces obstacles pour atteindre une conscience plus profonde.

 

Les stimuli visuels et sonores constants rendent la focalisation difficile. Pratyahara est donc crucial pour préparer l’esprit à Dharana.

 

Patience et pratique : atteindre une concentration soutenue demande du temps et une pratique régulière sous la guidance d’un guide expérimenté (guru).

 

Intégrer Dharana dans la vie quotidienne

 

Dharana ne se limite pas à la méditation formelle. Elle peut être appliquée dans des activités quotidiennes pour améliorer la présence et l’efficacité : dans les tâches quotidiennes, fixez votre attention sur une seule tâche à la fois (par exemple, lire un livre sans vérifier votre téléphone). C’est tout le propos du service.

 

Transition de Dharana à Dhyana

 

Commencez par Dharana, en fixant l’esprit sur l’objet choisi. Par exemple, concentrez-vous sur la respiration.

 

Lorsque l’esprit devient stable et que les distractions diminuent, laissez la concentration devenir fluide. Ne forcez pas l’attention ; permettez à l’esprit de « couler » vers l’objet de méditation naturellement.

 

Si des pensées surgissent, laissez-les passer comme un nuage isolé passe dans le ciel sans que l’on s’y attache.

 

Durée

 

Les débutants peuvent viser 10 à 20 minutes, en augmentant progressivement avec la pratique. Dhyana peut survenir spontanément après plusieurs minutes de Dharana, lorsque l’esprit se « verrouille » sur l’objet.

 

Les maîtres yogis peuvent rester en Dhyana pendant des heures, mais pour la plupart, des sessions courtes, mais régulières sont plus accessibles. Pour ma part, jeune, quand je n’avais aucune obligation, que je vivais en ashram en Inde, je méditais dix heures par jour.

 

Le plus dur, quand on commence, c’est de... commencer. Après quelque temps, la méditation devient facile. C’est comme un coureur de fond : les premiers kilomètres sont difficiles, on a un « point de côté », et puis, quand on persévère, on a un « second souffle » et il devient facile de courir. Dans la méditation, plus on médite, plus cela devient facile : c’est ma première heure la moins aisée.

 

Depuis que j’ai des obligations, je médite moins longtemps, je me contente souvent de deux heures par jour. Les obligations, les devoirs passent toujours avant la méditation. Plus l’on médite, plus la méditation a un impact sur notre conscience.

 

Le Yoga-Originel de La Voie possède quatre techniques de méditation, dont une qui permet de voir la lumière intérieure (jyoti) et une autre qui permet d’entendre les sons (nadas) non produits (anahata). On enchaîne ces quatre techniques les unes après les autres, ce qui augmente le temps de méditation. Ces techniques sont enseignées à qui en fait la demande par visio au cours de la « Révélation » qui dure plus ou moins deux heures. Cette Révélation est gratuite.

 

Conseils pratiques

 

Respiration : une respiration lente et régulière soutient la stabilité mentale. Ayez de la patience ; Dhyana n’est pas un état forcé. Vous ne pouvez pas forcer la méditation, vous la laissez arriver.

 

Guidance : suivre les enseignements (satsang) avec un enseignant expérimenté aide à développer Dhyana.

 

Bienfaits de Dhyana

 

La pratique régulière de Dhyana offre des avantages profonds :

 

Clarté mentale : en apaisant les fluctuations mentales, Dhyana améliore la capacité à penser clairement et à prendre des décisions conscientes.

 

Paix intérieure : l’état de Dhyana apporte une sérénité profonde, réduisant le stress et l’anxiété.

 

Connexion spirituelle : Dhyana permet de transcender l’ego et de se connecter à une conscience universelle, rapprochant le pratiquant de la réalisation du Soi.

 

Amélioration de la concentration : en développant un flux continu d’attention, Dhyana renforce la discipline mentale dans la vie quotidienne.

 

Préparation à Samadhi : Dhyana est l’étape finale avant l’absorption totale, ouvrant la voie à des états de conscience élevés.

 

Défis dans la pratique de Dhyana

 

Atteindre Dhyana est difficile, car l’esprit est naturellement agité, surtout dans le monde moderne avec ses distractions constantes (smartphones, bruit, etc.). Les défis incluent :

 

Distractions mentales : les pensées, émotions ou souvenirs peuvent interrompre le flux de méditation. La maîtrise de Dharana est essentielle pour surmonter ce problème.

 

Impatience : Dhyana ne peut être forcée. Les débutants peuvent se décourager si l’état méditatif ne se manifeste pas immédiatement.

 

Condition physique et mentale : un corps agité ou un esprit stressé rend Dhyana difficile. Les pratiques préliminaires, le service, le satsang sont cruciales.

 

Intégrer Pratyahara dans la vie quotidienne

 

Attention sélective : pratiquez Pratyahara en vous concentrant pleinement sur une tâche quotidienne (par exemple, manger, écrire ou écouter quelqu’un) sans laisser les sens s’éparpiller. Par exemple, lorsque vous mangez, focalisez-vous sur le goût et la texture des aliments, en ignorant les bruits environnants et mâchez longtemps chaque bouchée. Les observants de La Voie savent comment faire : ils pratiquent une technique dite « du Saint-Nom » pour ça. Cette technique est enseignée au cours de la « Révélation ».

 

Réduction des distractions : limitez l’exposition aux stimuli sensoriels inutiles, comme vérifier constamment votre téléphone, créez des moments de « silence sensoriel » dans votre journée.

 

Exemple pratique : pendant une pause au travail, asseyez-vous pendant 2 minutes, fermez les yeux, et concentrez-vous sur votre souffle. Si des pensées ou des sons surgissent, revenez à la respiration. Les observants font plusieurs « pauses Saint-Nom » dans la journée, manières de gros cailloux qui permettent de traverser la journée sauf, comme les cailloux d’un gué permettent de traverser une rivière.

 

Samadhi

 

Le Samadhi est l’état ultime de la pratique méditative, où l’esprit devient si absorbé dans l’objet de sa méditation qu’il n’y a plus de séparations entre le sujet (le méditant) et l’objet. C’est un état de pure conscience où les fluctuations mentales (vrttis) sont complètement apaisées. Une métaphore courante pour Samadhi est celle d’une goutte d’eau se fondant dans l’océan : l’individualité disparaît, et seule l’harmonie fondamentale demeure.

 

Samadhi s’appuie sur Dharana (concentration) et Dhyana (méditation), formant avec ces deux étapes le samyama.

 

Types de Samadhi

 

Il existe deux grands types de Samadhi dans le Samadhi Pada : Samprajnata Samadhi (avec graines) et Asamprajnata Samadhi (ou « nirvikalpa-samadhi ») (sans graines).

 

Explication :

 

Samprajnata Samadhi, également appelé sabija samadhi (« avec graines »), est un état d’absorption où l’esprit est pleinement concentré sur un objet, mais conserve une conscience cognitive. Il est structuré en quatre niveaux progressifs :

 

Caractéristique « avec graines » : dans cet état, les samskaras (impressions subconscientes ou graines karmiques) persistent, ce qui signifie que le yogi peut revenir à un état de conscience ordinaire. Ces graines sont les résidus des désirs, attachements ou karma qui maintiennent l’individualité.

 

Asamprajnata Samadhi (Samadhi sans conscience ou sans graines)

 

Asamprajnata Samadhi, ou nirbija samadhi, ou nirvikalpa-samadhi (« sans graines »), est un état où l’esprit est totalement immobile, sans activité cognitive. Toutes les impressions karmiques (samskaras) sont dissoutes, et le yogi atteint un état de pure conscience, libre de dualité et d’ego.

 

Le rôle de Samadhi

 

Samadhi est l’objectif ultime du yoga selon Patañjali, représentant l’état où
Les fluctuations mentales cessent totalement : l’esprit atteint un état de complète immobilité, réalisant l’objectif du yoga (cittavṛttinirodhaḥ).

 

L’ego est transcendé : la distinction entre le sujet (le méditant) et l’objet disparaît, permettant une expérience d’unité avec l’harmonie fondamentale.

 

Samadhi par rapport à Dharana et Dhyana

 

Samadhi est l’aboutissement de la progression initiée par Dharana et Dhyana :


Dharana : Concentration active sur un objet, avec des interruptions possibles. L’esprit est fixé volontairement, comme tenir un cheval par la bride.

 

Dhyana : Méditation continue, où l’esprit s’immerge dans un flux ininterrompu vers l’objet, sans effort ni distractions.

 

Samadhi : Absorption totale, où l’esprit devient un avec l’objet, et l’ego disparaît. Seule l’essence de l’objet brille dans la conscience.

 

Attention :

 

Évitez l’ambition. Ambitionner le Samadhi, l’éveil, d’illusoires pouvoirs (siddhis) empêche d’atteindre la conscience de la béatitude (çitananda). L’ego-spirituel est le principal piège de l’ascète.

 

L'éveil qui fait le buddha (éveillé) vient par un nirvikalpa-samadhi. L'éveil n'est en rien le but de la vie : le but est la Réalisation. La Réalisation est le fait de rendre réelle l'harmonie fondamentale dans sa vie et de garder la conscience de la Grâce, de vivre bhakti, la dévotion. La Libération des chaînes du sàmsara, le cycle des incarnations, est consécutive à la Réalisation, pas à l'éveil.

 

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Si vous avez des questions, posez-les ici : lavoie.eu@gmail.com

 

 

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