-Les avatars de Dieu

English below. Les avatars de Dieu existent. Un avatar n'est pas une personne humaine, une incarnation de Dieu, c'est un « égrégore ». Un égrégore, c'est quand plusieurs personnes sont réunies dans une même volonté, un même dessein, une même ardeur, une même foi, une même énergie, et que ça forme une espèce d'être extra corporel.

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Parler de Dieu est complexe, car les mots sont souvent interprétés selon nos désirs. Le terme « Dieu » est lourd de connotations. Dieu existe, mais il n’est pas une personne.

En Inde, on parle d’avatars, comme le buddha historique (Gautama Siddhartha des Shakyas), considéré comme un avatar de Vishnou. Cependant, un avatar n’est pas une incarnation directe de Dieu.

En Inde, un guru est un maître spirituel, tel un swami. Le mot guru signifie « celui qui dissipe les ténèbres de l’ignorance par la lumière de la connaissance ».Un guru authentique n’est ni un manipulateur narcissique, ni un escroc, ni un prédateur sexuel qui prive ses disciples de sommeil ou de nourriture pour s’enrichir. Une telle personne serait un faux guru, un gourou comme on les appelle en France.

Le « gurukula » est une école traditionnelle en Inde, encadrant la relation entre un guru et ses disciples. Cette pédagogie est reconnue par l’État. Certains gurus n’ont qu’un ou deux disciples, comme Lao-Tseu en Chine ou Jésus, qui comptait quelques apôtres et environ quatre-vingts disciples initiés (baptisés) par lui. Notons que certains apôtres, comme Paul, n’ont jamais rencontré Jésus.

Qualifier Jésus de guru peut choquer ceux qui le considèrent comme le Fils de Dieu ou l’incarnation de l’Esprit-Saint. Pourtant, Jésus se présentait comme « fils d’Adam » ou « fils de l’Homme », pas comme « fils de Dieu ». En sanskrit, on pourrait le comparer à un buddha, un éveillé.

Il existe différentes écoles spirituelles définissant la relation avec le guru. L’une d’elles divinise le guru, non par vanité – un vrai guru n’en a pas, sinon il serait un imposteur – mais pour encourager la bhakti, ou dévotion, essentielle à l’évolution spirituelle des disciples.

Le Bhakti-yoga, inspiré de la Bhagavad-Gita, est une voie spirituelle centrée sur le service au guru. Les disciples expriment leur amour pour Dieu à travers un support concret, comme une statue de Bouddha ou, dans ce cas, un guru.

En servant le guru – en cuisinant, en nettoyant sa maison ou en prenant soin de lui – ils servent Dieu. Le guru, en Inde, agit comme un intermédiaire, transmettant cette dévotion à Dieu.

Une autre école considère le guru comme un maître humain maîtrisant son enseignement, sans prétention divine. Il guide ses disciples sur la Voie sans se proclamer avatar de Dieu.

Un avatar peut aussi être un égrégore, une entité énergétique formée par la réunion de plusieurs volontés partageant une même foi, une même intention ou une même énergie. Un égrégore n’est pas toujours positif.

Jésus évoquait cette idée en disant : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 18:20). Il ne parlait pas de lui-même, mais de Dieu, lors de moments comme le satsang.

« En mon nom » ne signifie pas se réunir pour discuter de Jésus, mais méditer ensemble sur le « Saint-Nom », une pratique spirituelle de contemplation de la conscience divine.

Dans ces moments, comme lors d’un satsang, la présence du Saint-Nom devient presque tangible, semblable à un darshan. L’égrégore, cet avatar de Dieu, se manifeste alors avec une force spirituelle puissante.

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Talking about God is complex because words are often interpreted according to our desires. The term “God” carries heavy connotations. God exists, but is not a person.

In India, people speak of avatars, such as the historical buddha (Gautama Siddhartha of the Shakyas), considered an avatar of Vishnu. However, an avatar is not a direct incarnation of God.

The Guru

In India, a guru is a spiritual teacher, like a swami. The word “guru” means “one who dispels the darkness of ignorance with the light of knowledge.” A true guru is neither a narcissistic manipulator, a fraud, nor a sexual predator who deprives disciples of sleep or food to exploit them. Such a person would be a false guru, or a “gourou” as they’re sometimes called in France.

The “gurukula” is a traditional school in India that governs the relationship between a guru and their disciples. This educational system is recognized by the state. Some gurus have only one or two disciples, like Lao Tzu in China or Jesus, who had a few apostles and about eighty initiated (baptized) disciples. Note that some apostles, like Paul, never met Jesus.

Calling Jesus a guru may shock those who see him as the Son of God or the incarnation of the Holy Spirit. Yet Jesus referred to himself as the “son of Adam” or “son of Man,” not the “son of God.” In Sanskrit, he could be compared to a buddha, an awakened.

Devotion and Bhakti Yoga

There are various spiritual schools that define the relationship with a guru. One of them deifies the guru—not out of vanity, as a true guru has none, or they’d be an impostor—but to foster bhakti, or devotion, which is essential to the disciples’ spiritual growth.

Bhakti yoga, inspired by the Bhagavad Gita, is a spiritual path centered on serving the guru. Disciples express their love for God through a tangible focus, such as a statue of a buddha or, in this case, a guru.

By serving the guru—cooking, cleaning their home, or caring for them—disciples serve God. In India, the guru acts as an intermediary, channeling this devotion to God.

Another school views the guru as a human teacher who has mastered their teachings, without claiming divinity. They guide disciples on the Path without presenting themselves as an avatar of God.

The Egregore

An avatar can also be an egregore, an energetic entity formed by the collective will of people united in the same faith, intention, or energy. An egregore is not always positive.

Jesus alluded to this idea when he said, “For where two or three are gathered in my name, there am I among them” (Matthew 18:20). He wasn’t speaking of himself but of God, during moments like a satsang.“In my name” doesn’t mean gathering to discuss Jesus, but meditating together on the “Holy Name,” a spiritual practice of contemplating divine consciousness.

In such moments, like during a satsang, the presence of the Holy Name becomes almost tangible, akin to a darshan. The egregore, this avatar of God, manifests with powerful spiritual force.

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