Dans l’existence, l’important est de vous accomplir, mais l’accomplissement dont il est question ici n’est pas social, ni sentimental, ni même intellectuel. Je parle ici de l’accomplissement spirituel.
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Dans l’existence, durant ce temps qui vous est donné, l’important est de vous accomplir, mais l’accomplissement dont il est question ici n’est pas social, ni sentimental, ni même intellectuel. Je parle ici de l’accomplissement spirituel, c’est-à-dire accomplir ce pourquoi cette vie vous a été donnée.
Votre vie vous a été donnée pour que vous continuiez à vous rapprocher du but ; la Libération du cycle des incarnations, à force de vous « raffiner l’âme », ceci afin de revenir à votre « milieu » d’origine en toute conscience et liberté. Une fois cette priorité devenue le centre de vos préoccupations, vous pouvez vous accomplir d’un point de vue social, sentimental, intellectuel, artistique, physique, etc.
Le propos de sa vie
Vous le savez, vous qui cherchez ou allez sur une voie spirituelle, que le propos de l’existence n’est pas seulement de vivre en attendant de mourir. Il n'est pas non plus d’acheter, sur vingt-cinq ans, une maison que vous n’êtes pas sûr de pouvoir finir de payer et que, même si vous y parveniez, vous n’êtes pas sûr de pouvoir habiter jusqu’au bout. Tant et tant de personnes âgées sont obligées de vivre dans des établissements médicalement assistés, laissant leur maison, si chèrement acquise, inoccupée.
Vous ne vous installez pas, dans l’existence, comme si vous deviez y rester toujours, conscient de votre impermanence et tournez votre regard vers l’intérieur. Beaucoup de personnes, attirées sincèrement par l’Amour de L’Un, veulent lui vouer leur vie et la façon qu’ils ont trouvée de le faire est de marcher dans les pas des saints. Oh pas en faisant nécessairement comme eux, mais en s’inspirant d’eux pour cultiver une part de leurs vertus.
Se rapprocher de Dieu
Ces personnes sont tournées vers les autres et se préoccupent de leurs problèmes, cultivant l’altruisme et l’empathie. Plus encore : elles mettent la générosité, le partage fraternel, la compassion au-dessus de tout, confondant ainsi les conséquences du cheminement et le chemin. Ces généreuses personnes se trompent, ce qui n’enlève rien à leurs vertus ni à leurs mérites.
Ce n’est pas en étant gentil que l’on se rapproche de Dieu, c’est en se rapprochant de Dieu que l’on devient gentil, si on a une propension préexistante à être gentil. Quand on explique, à ces chercheurs, qu’il leur faut tourner leur regard vers l’intérieur d’eux-mêmes pour y trouver la présence de cette part de L’Un (Dieu, Tao) qui fait que l’on existe, ils répondent : « Il ne faut pas se tourner vers soi, égoïstement, mais vers ses frères… »
N’est-ce pas étrange cette façon de penser binaire ? Alors il faudrait soit se tourner vers l’intérieur de soi, pour y rencontrer L’Un, soit se tourner vers nos frères ? Soit l’un, soit l’autre ? De deux choses l’une : soit nous avons une propension à nous tourner vers les autres, soit non. Si nous avons cette propension, alors nous sommes naturellement tournés vers les autres et la recherche spirituelle n’a rien à voir avec ça ; c’est notre nature, une belle et bonne nature et nous suivons notre penchant. Si nous n’avons pas cette nature, il est inutile de faire semblant, de se forcer : « Chassez le naturel et il revient au galop. » (Horace, puis Philippe Néricault Destouches, 1680-1754)
Se tourner vers la paix
L’important est de se tourner vers où se trouve la part de Divin la plus proche de vous. Le plus proche ce ne sont pas les autres, le bout de votre nez, non : le plus proche de vous, c’est le dedans de vous. Quand vous faites cette démarche, vous rencontrez cette part du Divin, car elle est là : en vous. Quand votre conscience (âme) rencontre cette part de Divin qui est en vous, alors vous rencontrez, en même temps, la part de Divin qui est chez vos frères et sœurs humains. Vous la rencontrez également chez vos cousins, plus ou moins proches, les autres créatures, animales et végétales. N’ont-ils pas cette même part de Divin ? Ne sont-ils pas vivants eux aussi ?
Compatible
avec la vie en société
La Voie n’est pas incompatible avec la vie en société, ni même avec une conscience sociale très développée. Il y a le domaine spirituel, individuel : on naît seul et on se désincarne seul, n’amenant personne avec soi et il y a le domaine des devoirs qui peut, si on en a la volonté, embrasser le monde et ses créatures. On peut militer pour la sauvegarde de la biodiversité, contre la déforestation des forêts de Bornéo ou/et de l’Amazonie. On peut militer pour la justice à travers le monde ou, même, pour un parti politique sans pour autant oublier la raison première de notre venue sur Terre. Si vous avez une phobie sociale ou le goût de la solitude eh bien ne vous forcez pas : vous pouvez aussi accomplir la raison de votre venue, seul dans votre coin.
« Cherchez premièrement le royaume et toutes ces choses vous seront données en plus » (L’évangile de Jésus, 22:30) S’il faut penser et il faut penser, pensez en sphère et non pas en cercle. La pensée n’est pas l’ennemie, quand c’est votre conscience qui en use afin de régler une problématique qui relève du devoir. Le mental, l’intelligence, l’instruction ne sont pas les ennemis de l’âme, pas plus que des freins à la vie spirituelle, quand c’est la conscience qui les dirige.
Ce n’est pas
fromage ou dessert
Bien sûr que lorsque l’on est assis pour méditer profondément, ce n’est pas le temps de cogiter. Il y a un temps pour tout. Mais quand c’est la conscience, apaisée par la communion avec la paix du dedans, qui utilise le mental, alors la pensée n’est pas une ennemie, mais un outil. Sur La Voie, ce n’est pas fromage ou dessert, mais fromage et dessert.
Remettez chaque chose à sa juste place. Le matérialisme n’est pas opposé à la spiritualité, ni le corps à l’âme. Se tourner vers les autres n’est pas opposé à se tourner vers le dedans de soi. C'est au-dedans que réside la réponse à toutes vos questions et la solution à votre plus grand problème : être sans Lui, orphelin perdu dans l’existence.
Il est des gens qui se dévouent aux autres et qui éprouvent, à le faire, une satisfaction que seul ce dévouement leur apporte. Pourtant, leur dévouement, aussi beau soit-il, ne leur apportera pas l’accomplissement du propos de la vie.
Quand on s’oublie en méditant ou en se dévouant, on ressent la paix, la vraie satisfaction, le Saint-Nom, rien que de très normal : il est en dedans de nous. Mais de ressentir le Saint-Nom n’est pas suffisant pour accomplir la raison de sa vie, non : il faut aussi le faire tant et tant que la conscience s’en trouve approfondie. C’est le propos de La Voie. « Chaque incarnation donne à l’âme un peu plus de conscience. » (Bhaktimàrga 1-2-14)
e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com