Ce texte est d'un auteur inconnu et personne ne sait d'où il vient, tant le travail de récupération des hindouistes a été efficace : ils ont pris ce livre, qui était l'enseignement d'un éveillé, dont on ne connaît pas le nom, et l'ont mis au cœur d'un de leur livre, le mahabharata.
Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir faites un clic droit dessus et choisissez :
''ouvrir le lien dans un nouvel onglet ''
Le blog où se trouvent les satsang est ici
Ce texte a comme propos de donner quelques explications au sujet de la Bhagavad-Gîtâ, considérée comme un des écrits fondamentaux de l'hindouisme, âgée de plus ou moins cinq mille ans, or ce livre n'est pas hindouiste. Il faut dire que l'hindouisme est quelque chose de très flou où on peut mettre tout et n'importe quoi.
Les hindouistes se réfèrent au Véda (ensemble d'écritures poétiques et mystiques). Le Véda, à l'origine importé par les aryas, n'est pas hindouiste. Le Véda a été inspiré par la mystique du peuple harappéen, qui n'avait rien à voir avec les croyances polythéistes des hindouistes.
* Les Aryens sont originaires des hauts-plateaux de la Perse et de la Bactriane (région à cheval sur les États actuels d'Afghanistan, du Tadjikistan, et de l'Ouzbékistan, située entre les montagnes de l'Hindou Kouch et le fleuve Amou-Daria.)
C'est quand le védisme ancien a été intégré par les Indiens d'origine, qu'il a dérivé pour devenir l'hindouisme. L'hindouisme a une grande faculté à assimiler tous les enseignements, à les réécrire, à les transformer jusqu'à ce qu'ils prennent ses couleurs. Les Aryas, venus d'Iran, ont fait la même chose avec les enseignements de la civilisation de l'Indus. Quand ils ont commencé leur longue migration en Inde, en commençant par ce qui est devenu le Pakistan, ils ont rencontré les habitants natifs de l'endroit.
Beaucoup de ces habitants étaient les descendants du peuple qui habitait dans les grandes citées Harappéenne abandonnées. Ils pratiquaient une spiritualité ancienne déjà, qui n'était ni l'hindouisme, ni le védisme. Les Aryas apportèrent leur langue, le sanskrit et leur mystique qui, après avoir intégré la spiritualité des harappéens, est devenue le védisme. Il est important de ne pas confondre l'interprétation actuelle, des Védas, par l'hindouisme, avec celle des textes anciens.
Pour la Bhagavad-Gîtâ, c'est la même chose. Ce texte est d'un auteur inconnu et personne ne sait d'où il vient, tant le travail de récupération des hindouistes a été efficace : ils ont pris ce livre, qui était l'enseignement d'un éveillé, dont on ne connaît pas le nom, et l'ont mis au cœur d'un de leur livre, le Mahâbhârata.
Le mahabharata
Le Mahâbhârata est un poème épique qui raconte « La Grande Guerre des Bhàrata ». Les Bhàrata sont les descendants d'un empereur légendaire ; Bharat. Ce livre est composé de dix-huit livres rédigés en sanskrit. Il n'a rien de mystique et ne constitue en rien un enseignement spirituel. Il raconte juste l'épopée des familles Padava et Kaurava, en guerre l'une contre l'autre, pour la conquête du pays des aryas, au nord du Gange. C'est l'un des deux textes fondateurs de l'Hindouisme, avec le Râmâyana.
La légende dit que ce livre aurait été rédigé par Ganesh, sous la dictée du sage Vyàsa. Ganesh serait un Dieu, celui qui supprimerait les obstacles, fils de Shiva et de Parvati. Il est amusant de souligner qu'il aurait eu un corps humain et une tête d'éléphant. Vous voyez, ça commence mal pour le Mahabharata, puisqu'on voit qu'il aurait été écrit par un Dieu à tête d'éléphant, sous la dictée d'un humain, le sage Vyàsa. En fait, ce Dieu aurait juste été le scribe d'un humain. La religion hindouiste se réfère donc à un livre épique, qui raconte les aventures guerrières de deux clans.
Le seul contenu spirituel de ce grand livre épique, est la Bhagavad-Gîtâ, souvent considérée comme le condensé de l'enseignement védique (ancien). On sait que le védisme a été fortement inspiré par l'enseignement de la civilisation harappéenne. La spiritualité de cette civilisation, a disparue vers 1700 avant notre ère, suite à une série de catastrophes naturelles, ayant provoqué une sécheresse irrémédiable et l'abandon des grandes citées de Harappa, Mohenjo-Daro, Mehrgarh et Lothal.
Problèmes de traduction
On ne connaît ni le nom, ni le contenu de la spiritualité qui régissait la vie des harappéens. Le contenu de la Bhagavad-Gîtâ, est représentatif de cette spiritualité, mais de quelle Bhagavad-Gîtâ parle-t-on ? La langue sanskrite, comme d'autres, est très souple et un mot peut avoir plusieurs dizaines d'acceptions (de sens), en fonction de l'époque où elle a été utilisée et de l'école spirituelle, philosophique qui l'utilise. C'est pourquoi les traductions des textes sanskrits, sont aussi sujettes à caution.
Comme pour le (ou les) Yogasûtra (s), de Patanjali : si vous téléchargez vingt PDF de ces deux livres, traduits en français, en anglais, ou autres langues d'aujourd'hui, vous aurez vingt livres différents, selon le swami et traducteur lettré, universitaire, qui a les ont traduits. De toute façon, les traducteurs, s'ils ont de grandes connaissances en langue et en grammaire sanskrite, ne connaissent pas, de l'intérieur, la mystique, la spiritualité décrite par la Bhagavad-Gîtâ et le Yogasûtra. Comment pourraient-ils en faire une traduction juste ?
J'ai traduit, du sanskrit, ces deux livres, me servant de la connaissance que j'ai de la spiritualité qu'ils évoquent, puisque je la pratique depuis 1975. Je tiens ces traductions à votre disposition, vous n'avez qu'à cliquer sur les liens hypertextes (en bleu), pour vous retrouver sur des blogs, où vous pourrez les lire et les télécharger gratuitement.
Le maître oublié
Donc, la Bhagavad-Gîtâ ne faisait pas partie des livres qui constituent le Mahâbhârata. Les hindouistes l'y ont mis artificiellement, afin d'en récupérer le mérite et de laisser dans l'oubli le maître, qui l'a inspiré et la spiritualité qu'il enseignait. Afin de faire le lien, avec leur poème épique, ils ont (les hindouistes), ajoutés, au texte original, deux chapitres ; le premier, où il est longuement question de la généalogie des protagonistes de l'histoire, et de celle d'Arjuna et le chapitre onze, qui est une suite de louanges faites à Dieu. Quelques astuces narratives, tout au long du livre, font le lien avec le Mahâbhârata, comme ce dialogue imaginaire entre Arjuna et Krishna.
Krishna n'est pas le nom d'une personne. C'est un mot sanskrit signifiant « le noir » ou « le sombre », correspondant au mot « nègre ». Les Aryas, qui étaient blancs, qualifiaient, surnommaient les natifs indiens de « krishna », à cause de la couleur de leur peau. Dans les écritures anciennes, en sanskrit, beaucoup de gens, hommes, comme femmes, sont surnommés « krishna ».
Mythes hindouistes
Les hindouistes et vishnouistes, considèrent Krishna comme un Dieu, huitième avatar de Vishnou. Pour d'autres (Gaudiya Vaishnavisme), il est considéré comme la divinité suprême, à l'origine de toutes les autres. Ce qui ne l'empêche pas, dans la version hindouiste de la Bhagavad-Gîtâ, de conduire le char d'Arjuna, son disciple. Ceci dit, les quatre chevaux du char, que tient Krishna, peuvent aussi symboliser les sens. Je sais qu'il y a cinq sens et qu'il n'y a que quatre chevaux au char d'Arjuna, mais les sens du goût et de l'odorat sont un seul sens au niveau du cerveau.
Donc, le fait que Dieu (krishna), tienne les quatre chevaux du char d'Arjuna, symboliserait la samyama, le contrôle, que le méditant a sur ses sens, sur son corps et son mental dans la méditation profonde (dhyàna). Le char serait l'incarnation (le corps), où l'âme (Arjuna) se tiendrait, le temps de l'existence. En laissant Dieu maître des sens, on pourrait gagner la Libération (des chaînes du samsara).
Quand vous lisez la Bhagavad-Gîtâ (le chant de l'éveillé), la traduction que je vous propose, et que vous lisez le Yogasûtra et le Tao-Te-King, ou les suttas du Bouddha, vous avez le même enseignement sous les yeux ! Le maître, qui a inspiré la Bhagavad-Gîtâ, moins les chapitres un et onze, et celui qui a inspiré le Tao-Te-King et le Yogasûtra, sans compter les suttas du Bouddha, enseignaient la même mystique ! C'est cette mystique qui est celle de La Voie, aujourd'hui. Je vous propose aussi une écriture du Tao-Te-king et une traduction (à partir du sanskrit) du Yogasûtra.
e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com