La religion et la spiritualité sont deux choses différentes. Tout le monde a son avis sur tout, je vais vous donner des éléments de réflexion qui ne sont pas un avis, à propos de la spiritualité et de la religion. Une religion naît toujours d'une spiritualité. Quelle est la différence, entre la spiritualité et la religion ?
Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir faites un clic droit dessus et choisissez :
''ouvrir le lien dans un nouvel onglet ''
Le blog où se trouvent les satsang est ici
La religion et la spiritualité sont deux choses différentes. Tout le monde a son avis sur tout, je vais vous donner des éléments qui ne sont pas un avis, à propos de ces deux paradigmes que sont la spiritualité et la religion.
Une religion naît la plupart du temps d'une spiritualité. Quelle est la différence, entre la spiritualité et la religion ? La spiritualité a une parole vivante. Elle est une pratique visant à l'accomplissement de la destinée humaine, sur un plan fondamental.
Un être humain peut s'accomplir individuellement dans un, ou des domaines existentiels, un art, un sport, une science, une profession, une vocation, une existence amoureuse, familiale. Si ces accomplissements sont normaux et bénéfiques, aucun d'entre eux n'est le but premier de l'existence humaine. Nous ne vivons pas pour faire carrière, pour laisser une trace de notre passage, artistique, scientifique, politique ou génétique.
« La spiritualité est le domaine de l'Esprit ou âme, mais quel sens donner au mot « Esprit » ? En cherchant l'étymologie du mot, du Latin au Grec, de l’Hébreu jusqu’au Sanskrit, on trouve que le mot « esprit », signifie « souffle ». La spiritualité serait ce qui concerne le souffle. »
Étymologie de "religion"
« Par les diverses traductions des livres fondateurs de la pensée spirituelle occidentale, l’hébreu « ruach » (« ruach-Elohim » ou « Esprit-des-Dieux » ou « Saint-Esprit ») a donné le Grec « pneuma », qui a donné le latin « spirare » (souffler), puis « spiritus » pour arriver à notre « Esprit », ou « âme ».
Le mot sanskrit, origine du mot hébreu « ruach », est « vàtah », qui a donné « nirvàna ». Ce mot est composé du radical d’origine indo-européenne « và » (souffler) et du préfixe « nis » (devenu « nir » dans « nirvàna »). Ce préfixe signifie l’idée du souffle qui sort de nous et s’apparente à l’âme. Les mots latins « anima » et « animus » sont reliés au Grec ancien par le mot « ànemos » qui signifie « vent ».
En résumé, tous les mots français qui servent à dire la spiritualité ont une seule et même origine. « Esprit », « âme », « spiritualité », « nirvanà » ont leurs racines dans le Sanskrit, via le Perse, l’Hébreu, le Grec, le Latin pour arriver au Français. Cette racine est le mot « souffle », « respiration ». Alors, si c’est bien une question ayant trait au souffle, cela concerne toute votre existence, car vous respirez tout le temps, pas seulement à certaines heures. La respiration est compatible avec tous les actes de la vie, à part peut-être la plongée en apnée.
Chacun est libre de choisir à quoi il occupera son existence, pour autant qu’il puisse vraiment choisir. La spiritualité est la pleine conscience. Elle concerne tous les êtres humains. Elle n’est pas cantonnée à certaines heures ni à certains actes, car nous sommes en vie tout le temps. Elle ne procède pas de concepts ni de dogmes et n’est en rien concernée par les religions. » (Extrait du texte : « La spiritualité »).
La parole vivante
Attention, sous le mot "spiritualité", on range toutes sortes de choses, plus ou moins sérieuses, comme l'ésotérisme, la poésie, l'humanisme, les pouvoirs de guérison, les mystères de l'esprit, etc. Un poster de galets empilés, une fontaine de salon, électrique, émettant de la vapeur, une thérapeutique naturelle ancestrale, la manipulation, plus ou moins réelle, des chakras, etc. Toutes ces sortes de choses ne sont pas de la spiritualité, en tout cas pas comme il en est question ici. Elles ont peut-être des mérites, mais elles n'entrent pas dans le champ de ce qui nous occupe.
Au début, il est dit que : « La spiritualité a une parole vivante ». Qu'est-ce que ça signifie ? Quand Jésus était vivant, il enseignait la spiritualité à ses quelques très rares disciples. Il leur parlait et répondait à leurs questions. Puis Jésus a quitté la Palestine romaine, où il risquait sa vie, pour se réfugier, dans un premier temps, dans l'empire Perse, à Damas, puis en Inde, aujourd'hui le Pakistan.
C'est après la disparition de Jésus que la religion chrétienne a commencé, avec l'écriture des évangiles, le prosélytisme des apôtres et la conversion de l'empereur Constantin, trois cents ans après la disparition de Jésus. Jésus n'était pas chrétien. Il s'est passé la même chose avec Gautama, devenu bouddha (éveillé). De son vivant, il n'avait pas beaucoup de disciples et enseignait une spiritualité, la même que celle que Jésus enseignait.
Après sa mort, la religion bouddhiste s'est installée, organisée petit-à-petit et les enseignements de Gautama, ont été mis par écrit plus de quatre-cent-ans après sa mort. Jusque-là ils avaient été récités « par cœur ». Bouddha n'était pas bouddhiste. Il a atteint l'éveil en méditation, mais la technique de méditation, qu'il pratiquait au moment de son éveil, sous son arbre, qu'elle était-elle ? Sûrement une technique que lui avait enseignée Mahavira, son dernier maître, pas une technique bouddhiste !
Il s'est passé la même chose pour Lao-Tseu, ou quel que fut son véritable nom (Laozi, Li Er) : il enseignait, de son vivant, une pratique spirituelle. Après sa mort, le taoïsme est né, mais Lao-Tseu n'était pas taoïste ! Qui l'avait initié ? Quelle sadhana suivait-il ? (corpus pratique d'une spiritualité). Malgré qu'il fut Chinois, contemporain de Confucius, il a été initié en Inde, durant son long voyage dans le sud-ouest de la Chine, d'où il est allé, par les passages à travers les montagnes. Il est arrivé au Cachemire où il a rencontré un maître vivant.
Une « Parole vivante », est la parole d'un maître vivant. Les livres, plus ou moins saints, ne le sont pas. Ils peuvent être interprétés comme on veut. Un maître vivant peut contredire ceux qui se trompent, enseigner. Les livres n'ont pas été écrits par les maîtres. Tout au plus, peuvent-ils inspirer les chercheurs et les pratiquants, mais, dans aucun livre vous ne trouverez le mode d'emploi de la spiritualité.
Ces livres sont là pour inspirer, pas pour enseigner. Celui qui enseigne, c'est l'enseignant, pas le manuel scolaire ! La pratique individuelle, de la sadhana enseignée par le maître-vivant, enseigne plus encore que le maître. Une spiritualité-authentique, vivante, ne fonctionne pas avec des concepts à apprendre, mais avec la connaissance non apprise (vijnana, Véda), qui vient du dedans, à force de pratique.
Une religion est une organisation humaine, construite sur les écritures, les lettres mortes rédigées après le départ du maître vivant. Les dogmes, les interdits alimentaires, vestimentaires, la morale, les concepts des religions ont été inventés par des Hommes. On peut trouver de la spiritualité dans une religion, mais on ne trouve pas de religion dans une spiritualité. La spiritualité que l'on trouve dans une religion n'est pas due à la religion, mais elle vient de l'intérieur du religieux, habité par la spiritualité, malgré la religion.
La spiritualité est avant tout l'enseignement d'un maître-vivant et l'Observance pratique d'une sadhana, sous la guidance de ce maître-vivant. Tous les anciens éveillés, sur la mémoire desquels les Hommes ont bâti les religions, avaient reçu l'enseignement, et l'initiation, d'un maître vivant et enseigné une sadhana. Quand on lit certains livres, on y trouve des traces irréfutables de l'enseignement de ces éveillés. Pour les voir il faut avoir les clés et ces clés sont données le jour de l'initiation, ou Révélation ou encore « Baptême dans l'Esprit-Saint et dans le feu ».
Les livres "saints"
Le souci, avec les livres, ce sont leurs traductions. Comme les maîtres, qui les ont inspirés, sont morts, il reste uniquement les interprétations des uns et des autres. C'est ça une religion, c'est le domaine de la croyance. En spiritualité, on pratique. De plus, en cas de doute, on peut poser des questions à un maître vivant.
Certaines religions n'ont aucune base autre que le mensonge et l'imagination d'un clergé attaché à ses prérogatives. Leurs livres sont de pures inventions et plus ils se fondent sur l'affabulation, plus ils sont sacrés et indiscutables.
Lao-Tseu disait, à propos des connaissances livresques, en parlant de spiritualité (qui était son domaine) : « Avec peu de connaissances, on gagne la paix du Tao ; avec beaucoup de savoirs, on s'égare dans la confusion. C'est à cause de ça que le sage reste dans l'Unité et qu'il est un modèle. » (Tao-Te-King, extrait de 1:22)
Un autre éveillé a dit : « Quand ta conscience ne se laissera plus distraire par les connaissances vaines des livres, quand elle sera entièrement tournée vers la Réalisation spirituelle, alors tu seras et resteras dans L'Unité. » (Bhagavad-Gîtâ, 2:53 ou « Le chant de l'éveillé », extrait de 1:11).
Même Jésus disait : « Je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume » (Matthieu extrait de 18, 1-5). On ne peut pas dire que ce qui caractérise le plus les petits enfants soient les connaissances des livres « saints » ! Vous voyez que les maîtres de La Voie ont tous parlé de la même chose !