Je sais reconnaître l'illusion et la réalité immanquablement, et je ne le dis pas pour me vanter, car je ne crois pas être le seul à pouvoir le faire ! Je le sais très exactement comme l'on sait, quand on trempe le doigt dans le sucre, puis dans le sel, les reconnaître en les goûtant.
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Il est de tradition, en Inde, de parler d'illusion et de la réalité. Pour la majorité des croyants hindouistes ou autres, jaïns, bouddhistes, védistes, la maya, c’est tout ce qui est né et meurt. Je ne suis pas d'accord, quelque chose peut-être impermanent et vrai, le temps que ça dure ! L'existence que nous vivons aujourd'hui, dans cette incarnation, n'est pas une illusion.
La maya, c’est l'illusion, l'illusion, c’est l'aveuglement, c'est le fait de se tromper, de prendre quelque chose pour ce que ça n'est pas, par exemple, des vessies pour des lanternes ! L'illusion, est dans notre esprit, dans notre tête, et l'on peut très bien regarder le monde et le voir avec notre sensibilité, notre regard déformé par nos a priori, nos concepts, nos sentiments, nos ressentiments, nos émotions. C'est ça l'illusion.
Reconnaître
la vérité
Je sais distinguer l'illusion de la réalité, immanquablement. Je ne le dis pas pour me vanter, car je ne suis pas le seul ! Je le sais très exactement comme l'on sait, quand on trempe le doigt dans le sucre, puis dans le sel, les distinguer en les goûtant. La vérité n'a pas le même goût que la maya, ni le même parfum, la même texture, la même densité.
Vous le savez, ou vous ne le savez pas, mais, quand on est dans une méditation profonde, dans dhyana, on est dans une espèce de "no mind's land*". Certains parlent de la « vacuité », le vide qui, évidemment n'est pas vide ! Il est vide d'émotions, de pensées, d'idées, mais plein du Tao, de Dieu.
*No mind's land : terrain sans mental, allusion à l'expression "No man's land".
La vacuité
Cette vacuité n'est pas une dépression, elle a une densité et quand on est dans cette densité, rien ne peut y pénétrer. On est comme dans un laboratoire en surpression, où l'on étudie les virus comme Ebola. Dans la vacuité de la méditation profonde, de dyana, il y a une surpression qui est la béatitude. C'est le « bruit de fond » de la béatitude, Ananda.
Quand on allume un baffle, on entend un bruit de fond et quand on fait jouer une musique, on n'entend plus ce bruit, il est couvert par la musique. C'est pareil la vacuité, le début de dyana : c'est un bruit de fond, une pression et cette pression a un parfum, un goût, celui du nectar. Elle a une luminosité, celle de la lumière-intérieure. En cuisine, quand on met du sucre dans quelque chose, on parle de « sucrosité », là on peut parler d'une « douçosité ». La béatitude a un goût remarquable.
Ce goût, c’est le goût de la vérité, le contraire de l'illusion. Je le connais depuis toujours. L'existence, quand elle se passe en conscience de la béatitude, a le goût de la vérité, son parfum. Elle a aussi sa densité. Quand ça n'a pas cette musique, cette densité, ce parfum, cette légèreté, cette insouciance, cette paix, cette sérénité, alors c'est l'illusion.
L'existence
est vraie
Notre existence n'est pas une illusion, elle est vraie. Parfois nous la vivons comme un rêve, et d'autres fois nous ne rêvons pas, nous sommes éveillés, pas éveillés dans le sens de bouddha, mais dans le sens de pas endormi ! Quand on dort et que l'on rêve, on se croit dans la réalité et quand on se réveille, on constate que l'on rêvait. On peut rêver et faire des rêves agréables, la maya peut être belle. Quand on a une bonne santé, de l'amour, de l'argent, on peut être heureux, il n'empêche que sans conscience ce n'est qu'un rêve... pas un cauchemar, mais un rêve quand même.
En méditation formelle ou dans le service, en pause Saint-Nom, la vie a ce goût, ce parfum, cette densité dont je parlais tout à l'heure. La conscience de la béatitude donne à l'existence les couleurs, le parfum, le goût, la lumière du Saint-Nom. Ce goût ne change jamais, cette luminosité, cette densité sont toujours les mêmes. Depuis 1975, date où j'ai reçu la Révélation en Inde, je connais consciemment le Saint-Nom. Chaque fois que je retrouve cet état de conscience, à l'orée de la grande profondeur du samadhi, je le reconnais, et c'est la même conscience, elle n'a pas changé.
La vie ne change pas, la vérité ne change pas. Le temps passe, les mois, les années passent et notre corps se transforme. Quand on a l'esprit recueilli dans cette « chambre de méditation » intérieure, qu'est la vacuité et que l'on est plein d'amour et de douceur, c'est pareil qu'avant, c'est pareil depuis toujours. On est la même personne.
Notre conscience reste la même qu'avant, c'est-à-dire notre « moi », notre « vrai moi ». Notre « vrai moi » ne change pas avec le temps, avec l'âge. Notre mental change, notre caractère, notre personnalité, mais pas celui qui médite, pas notre conscience profonde, notre âme. Notre corps change, on prend du poids, on perd des dents, des cheveux, on gagne des rides, mais au fond, on reste le même. Il faut fréquenter le fond pour se voir au fond, dans cette vérité.
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