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English below. Dans « Tasya vachakah pranavah » (Yogasûtra) je ne vois nulle part le mot Ôm ! Je vois le mot « tasya », qui signifie « le son », je vois également « vacàkah », qui veut dire « nom » et « pravanah »... alors ce doit-être « pravanah », qui veut dire Ôm ?! Mais non, « pranavah » ne signifie pas Ôm, mais « primordial ».

 

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1. Il est communément admis, dans la communauté des gens intéressés par la spiritualité orientale et les religieux, yogis de différentes obédiences, que le « Ôm » est le son-primordial par lequel tout l'univers aurait été crée.

 

2. En même temps que le son-primordial, le Ôm serait le « mantra-primordial » ou « pranava mantra ». Donc beaucoup de gens, de mystiques croient qu'en psalmodiant ce son, ils touchent au divin. Chacun a la foi qu'il peut, ce qui ne m'empêche pas de vous donner quelques explications, que vous recevrez comme vous le pourrez aussi.

 

3. Pour ceux qui considèrent le Yogasûtra (de « Patanjali »), comme un livre de référence, pour le yoga, l'aphorisme 27 du livre 1 (Samadhi pada) serait une preuve de la véracité du Ôm :

 

4. « Tasya vachakah pranavah » soit, selon la plupart des traductions : « Le son OM le désigne et contient le Tout ». Selon d'autres traductions, cet aphorisme signifie : « La syllabe sacrée AUM est le son qui l’exprime ». Pour d'autres encore, c’est plutôt : « Il est désigné par AUM, le souffle qui parle ». Une dernière : « On le perçoit par le son de la syllabe OM ».

 

5. Il s'agit de qui ? Je veux dire, que désignerait le Ôm, ou AUM, selon cet aphorisme ? Il faut remonter plus avant dans le livre, Yogasûtra, pour le savoir. L'aphorisme 25 dit, selon certaines traductions : « Dieu est la connaissance suprême, il n'y a rien au-delà » D'autres ne disent pas Dieu, mais l'omniscient, mais qui est omniscient, sinon Dieu ?

 

6. Dans le texte sanskrit ; « Tasya vachakah pranavah » je ne vois nulle part le mot Ôm d'écrit ! Je vois le mot « tasya », qui signifie le son, je vois également le mot « vacàkah », qui veut dire « nom » et le mot « pravanah »... alors ce doit-être ce dernier mot, « pravanah », qui voudrait dire Ôm ?! Mais, non, « pravanah » ne signifie pas Ôm, mais « primordial ». Donc l'aphorisme 27 du livre 1 du Yogasûtra aurait dû être traduit ainsi : « Son Nom est le son-primordial ».

 

7. Pourquoi la plupart des traducteurs ont-ils traduit cet aphorisme par : « Le son OM le désigne et contient le Tout » ou par « La syllabe sacrée AUM est le son qui l’exprime » et ainsi de suite ?

 

8. Il y a une raison à cette erreur de traduction : ces traducteurs n'ont pas traduit le texte, mais ils l'ont interprété selon leur point de vue et pour eux, pour leur doctrine, le son primordial est Ôm... Le fameux mantra, au graphisme si esthétique et aussi célèbre que le signe de la paix, chez les hippies, et que le mot namasté, à qui on fait dire tant de choses, alors, qu'en vérité, il ne signifie que « salut », rien de plus.

 

9. Mais, que signifie le mot Ôm ? Quelle est son origine ? En fait, il s'écrit, pour nous, occidentaux, AUM, qui est une sorte d'acronyme qui se réfère à la « Trimùrti » hindoue qui est, après tout, un concept :

 

10. La lettre « A » fait référence au commencement et au Dieu créateur, Brahmà.

 

11. La lettre « U » représente la protection de la vie avec le dieu Vishnou.

 

12. La lettre « M » représente la mort, avec le dieu destructeur Shiva. C'est l'équivalent de l'acronyme YHWH, qui serait le nom propre de Dieu, pour les juifs.

 

13. Par conséquent, Dieu serait AUM et YHWH… Alors, il suffirait de répéter son nom pour toucher Dieu… AUM, AUM, AUM, AUM. Pour d'autres, ce sera « Hare Krishna », etc. C'est le principe du mantra, et d'où vient cette habitude de répéter cet acronyme symbolique, en prétendant qu'il est le son-primordial qui a donné naissance à toutes vies ? De l'aphorisme suivant le 27 du livre 1 du Yogasûtra, le 28, qui dit : « Tat japah tadarthabhavanam », ce qui est le plus souvent traduit par : « Psalmodier respectueusement ce son en conscience de son sens sacré » Ou, selon d'autres traductions : « La répétition de la syllabe OM dévoile sa signification et sa nature essentielle ».

 

14. Là encore, il n'y a pas le mot Ôm, pas plus que l'acronyme AUM d'écrit dans la phrase « Tat japah tadarthabhavanam », regardez bien, vous ne le trouverez pas, pourquoi ? Quelle est la bonne traduction de cet aphorisme ? Voici une traduction grammaticalement plus juste : « La méditation sur ce son qui se répète est la méditation sur Dieu ».

 

15. On arrive à cette traduction en traduisant simplement, sans parti pris, car la répétition (japa) de cela (tad, son nom), c'est-à-dire la méditation (bhàvana) sur le sens (artha) de cela (tad, c'est méditer sur Dieu). Si on part du principe que « vachakah pranavah » ne signifie pas Ôm mais « Nom primordial ». Maintenant il faut s'entendre sur ce qu'est ce nom ou son-primordial.

 

16. Remarquez que dans « pranavah » il y a le mot « prànà ». Le prànavah est simplement le son du prànà ou du souffle. Reportez-vous à l'aphorisme 34 qui dit : « Pracchardana vidharanabhyam va pranasya » soit : « Vous pouvez aussi arriver à cette paix par la méditation sur le souffle ».

 

17. C'est ainsi que certains répètent ou tendent à répéter le mantra sacré 21.600 fois par jour. Quand c'est « Ôm mani padme um » ce n'est pas très grave, mais quand c'est « Hare krishna, hare krishna, hare hare, hare Rama, hare Rama, Rama Rama, hare hare », c'est plus compliqué. Parfois, c'est « HamSo » ou « SaHam », selon la Dhyanabindu-Upanishad et le Gheranda-Samhita. Alors, pourquoi ce nombre de 21.600 fois par jour ? Parce qu'un être-humain inhale entre 21.000 et 23.000 fois par 24 heures pour apporter à ses poumons les 12.000 litres nécessaires à sa survie.

 

18. Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que ça confirme la traduction donnée par le nouveau Yogasûtra et l'idée que le son qui se répète est celui de la respiration. Vous n'êtes pas sans avoir remarqué la présence de la même racine dans les mots « pranavah » et « pranasya », des aphorismes 27 et 34. Les traducteurs s'entendent presque tous pour donner au mot « prànà » le sens de « souffle » dans le mot pranasya de l'aphorisme 34, mais pour le mot « pranavah » de l'aphorisme 27, ils traduisent par Ôm ! Pourquoi ? Ce n'est pas un travail sérieux de traduction, mais une réécriture dogmatique.

 

19. Vous pouvez lire une traduction toute nouvelle du Yogasûtra, à partir du sanskrit, une traduction qui se base sur la grammaire et le vocabulaire sanskrit, en tenant compte de l'époque et du contexte spirituel, de l'école philosophique de Patanjali. Cette nouvelle traduction est disponible, à la lecture et au téléchargement, gratuitement ici : Le Yogasûtra, nouvelle traduction.

 

20. Le sanskrit est très « élastique ». Il faut une grande rigueur technique pour la traduire le moins mal possible. C'est comme pour le mot « yoga », par exemple : à l'époque où le Yogasûtra a été rédigé, il signifiait « libération », « liberté » et/ou « repos ». Ce n'est qu'à partir du huitième siècle de notre ère, soit trois cents ans après la fin de la rédaction du Yogasûtra, par l'interprétation qu'en donnait un mystique errant ou samnyàsin, Adi Shankara, que ce mot a signifié « union », « unité ».

 

21. Le Yogasûtra est une écriture issue d'une école philosophique nommée Sàmkhya, qui repose sur la Shruti, qui est la connaissance révélée (vijnana) et visant à la Libération de l'âme des chaînes du samsàra. La Voie en est l'origine, même si ces courants « philosophiques », tels que compris maintenant, n'ont plus grand-chose à voir avec l'origine.

 

22. En toute vérité, nous connaissons la technique originelle qui permet de méditer sur ce Saint-Nom, nous la connaissons et la révélons gratuitement à toute personne qui en fait la demande et qui a une autre motivation que la simple curiosité. Demandez, si c'est votre cas.

 

Les boutons de partage sont à la suite de la traduction. Si ce texte vous a apporté quelque chose, partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.

 

 

e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com

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The Ôm Explained

 

1. It's widely accepted among those interested in Eastern spirituality, and religious yogis of various persuasions, that "Ôm" is the primordial sound by which the whole universe was created.

 

2. At the same time as the primordial sound, Ôm would be the "primordial mantra" or "pranava mantra". So many people and mystics believe that by chanting this sound, they are touching the divine. Everyone has the faith they can muster, but that doesn't prevent me from giving you a few explanations, which you'll receive as well as you can.

 

3. For those who consider the Yogasûtra (by "Patanjali") as a reference book for yoga, aphorism 27 of book 1 (Samadhi pada) would be proof of the truth of Ôm :

 

4. "Tasya vachakah pranavah" means, according to most translations: "The sound OM designates it and contains the Whole". According to other translations, this aphorism means: "The sacred syllable AUM is the sound that expresses it". Still others say: "It is designated by AUM, the breath that speaks". Another: "It is perceived by the sound of the syllable OM".

 

5. Who does it refer to? I mean, what would the Ôm, or AUM, designate according to this aphorism? You'll have to go back further into the book, Yogasûtra, to find out. Aphorism 25 says, according to some translations: "God is supreme knowledge, there is nothing beyond." Others don't say God, but the omniscient, but who is omniscient, if not God?

 

6. In the Sanskrit text; "Tasya vachakah pranavah" I don't see the word Ôm written anywhere! I see the word "tasya", which means sound, I also see the word "vacàkah", which means name and the word "pranavah"... then it must be this last word, pravanah, which would mean Ôm! But, no, pranavah doesn't mean Ôm, it means primordial. So aphorism 27 of Book 1 of the Yogasûtra should have been translated as follows: "His Name is the primordial sound".

 

7. Why have most translators translated this aphorism as: "The sound OM designates it and contains the Whole" or "The sacred syllable AUM is the sound that expresses it" and so on?

 

8. There's a reason for this mistranslation: these translators didn't translate the text, but interpreted it according to their own point of view, and for them, for their doctrine, the primordial sound is Ôm.... The famous mantra, so aesthetically pleasing and as famous as the hippies' peace sign and the word namaste, which is used to mean so many things, when in truth it only means "salvation", nothing more.

 

9. But what does the word Ôm mean? What is its origin? In fact, for us Westerners, it's spelt AUM, which is a kind of acronym that refers to the Hindu "Trimùrti", which is, after all, a concept:

 

10. The letter "A" refers to the beginning and to the Creator God, Brahmà.

 

11. The letter "U" represents the protection of life with the god Vishnu.

 

12. The letter "M" represents death, with the destructive god Shiva. It's the equivalent of the acronym YHWH, which would be the proper name of God, for the Jews.

 

13. Therefore, God would be AUM and YHWH… Then, it would be enough to repeat his name to touch God... AUM, AUM, AUM, AUM. For others, it would be "Hare Krishna" and so on. This is the principle of the mantra, and where does this habit of repeating this symbolic acronym come from, claiming that it is the primordial sound that gave birth to all life? From the aphorism following 27 of Book 1 of the Yogasûtra, 28, which reads: "Tat japah tadarthabhavanam", which is most often translated as: "The repetition of the syllable OM reveals its meaning and essential nature".

 

14. Here again, there's no word Ôm, nor is the acronym AUM written in the sentence "Tat japah tadarthabhavanam", look carefully, you won't find it, why? What is the correct translation of this aphorism? Here's a grammatically more accurate translation: "Meditation on this repeating sound is meditation on God".

 

15. We arrive at this translation by simply translating, without bias, as the repetition (japa) of that (tad, its name), i.e. meditation (bhàvana) on the meaning (artha) of that (tad, is meditating on God). If we assume that "vachakah pranavah" does not mean Ôm but "primordial name". Now we have to agree on what this name or primordial-sound is.

 

16. Note that in "pranavah" there is the word "prànà". Prànavah is simply the sound of prànà or breath. Refer to aphorism 34, which says: "Pracchardana vidharanabhyam va pranasya", i.e. "You can also attain this peace by meditating on the breath".

 

17. This is how some people repeat or tend to repeat the sacred mantra 21,600 times a day. When it's "Ôm mani padme um" it's no big deal, but when it's "Hare krishna, hare krishna, hare hare, hare Rama, hare Rama, Rama Rama, hare hare", it's more complicated. Sometimes it's "HamSo" or "SaHam", according to the Dhyanabindu-Upanishad and the Gheranda-Samhita. So why this number of 21,600 times a day? Because a human being inhales between 21,000 and 23,000 times every 24 hours to supply his lungs with the 12,000 liters needed for survival.

 

18. You may have noticed that this confirms the translation given by the new Yogasûtra and the idea that the repeating sound is that of breathing. You will also have noticed that the same root is used in the words "pranavah" and "pranasya", in aphorisms 27 and 34. Almost all translators agree on giving the word "prànà" the meaning of "breath" in the word pranasya in aphorism 34, but for the word "pranavah" in aphorism 27, they translate it as Ôm! Why do they do this? This is not a serious translation, but a dogmatic rewriting.

 

19. You can read a brand-new translation of the Yogasutra, from Sanskrit, a translation based on the Sanskrit grammar and vocabulary, taking into account the period and spiritual context, of the philosophical school of Patanjali. This new translation is available to read and download free of charge here: The Yogasûtra, new translation.

 

20. Sanskrit is very "elastic". It takes great technical rigor to translate it as accurately as possible. It's like the word "yoga", for example: at the time the Yogasûtra was written, it meant "liberation", "freedom" and/or "rest". It wasn't until the eighth century CE - three hundred years after the Yogasûtra was completed - that the word was interpreted by the wandering mystic or samnyàsin, Adi Shankara, to mean "union", "unity".

 

21. The Yogasûtra is a scripture from a philosophical school called Sàmkhya, based on Shruti, which is revealed knowledge (vijnana) and aimed at liberating the soul from the chains of samsàra. The Path is the origin, even if these "philosophical" currents, as understood today, have little to do with the origin.

 

22. In all truth, we know the original technique for meditating on this Holy-Name, and we reveal it free of charge to anyone who asks for it and has any motivation other than mere curiosity. Just ask, if that's your case.

 

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Tag(s) : #lavoie, #spiritualité, #vérité, #yoga, #yogasûtra, #patanjali, #Ôm
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